Des défenseurs chinois de l'environnement ont accusé 46 marques de vêtements chinoises et multinationales et plusieurs détaillants d'acheter auprès de fournisseurs qui rejettent illégalement de l'eau polluée en Chine.
Les sociétés multinationales Zara, Adidas, Nike, Calvin Klein, Armani, Wal-Mart et Carrefour, et les marques chinoises 361 Degrés, Anta et Youngor Group, font partie des entreprises mises en cause par un rapport publié lundi par cinq organisations non gouvernementales chinoises, notamment Friends of Nature et l'Institut des affaires publiques et environnementales (IPEA).
Quarante-six des 48 marques et détaillants interrogés ont acheté des articles textiles chinois auprès d'entreprises condamnées pour rejets illégaux.
Le rapport indique que plus de 6 000 infractions environnementales commises par des entreprises textiles chinoises ont été enregistrées sur la Carte de la pollution de l'eau en Chine, une base de données lancée par l'IPEA en 2006.
Ces violations comprennent la construction de canaux de décharge secrets, le rejet d'eaux usées non traitées et l'exploitation illégale des égouts, indique le rapport.
Le rapport souligne que des lettres ont été envoyées pour demander aux entreprises d'enquêter sur leurs chaînes d'approvisionnement et de faire des achats plus écologiques, de manière à pousser les fournisseurs à corriger leurs actions illégales. Seize entreprises seulement ont répondu.
Le contrôle de la pollution de l'industrie textile nationale est difficile, car les entreprises de teinture, responsables de 80 % de la pollution du secteur, sont essentiellement de petites et moyennes entreprises.
Des données provenant d'un rapport de 2010 sur l'environnement en Chine publié par l'autorité de protection de l'environnement a montré que l'industrie textile a rejeté 2,46 milliards de tonnes d'eaux usées en 2010, la plaçant au troisième rang parmi 39 industries. |