« De plus, la question de la transparence a pris le devant de la scène cette année en raison d'une série de scandales. »

« Nous pensons donc que les critères de transparence sont aujourd'hui d'une importance capitale pour les fondations chinoises. »

En juin, une jeune femme du nom de Guo Meimei se vantait sur son microblog de sa fortune et de ses liens étroits avec la Société de la Croix-Rouge de Chine, qui a nié toute implication. Cependant, les déclarations de la jeune femme ont suscité des inquiétudes, certaines personnes estimant qu'elle devait sa richesse à l'argent de la fondation.

« Bien que la Fondation de la Croix-Rouge chinoise et la Société de la Croix-Rouge de Chine soient deux entités distinctes, nous partageons le nom de Croix-Rouge », indique Liu Xuanguo, secrétaire général de la Fondation de la Croix-Rouge chinoise. Cette dernière figure en troisième position du classement Forbes de cette année.

« Par conséquent, l'incident Guo Meimei a également affecté notre réputation. »

Liu révèle que la fondation s'est fixé pour but en 2005 de devenir l'oeuvre caritative la plus transparente du pays. La même année, elle a inauguré son site internet sur lequel elle publie des informations relatives aux dons, à l'avancée des projets et aux audits. Elle a également créé un service d'assistance en ligne permettant d'offrir des dons à des projets spécifiques.

« Après le scandale Guo Meimei, nous avons de nouveau vérifié notre propre système », explique Liu, ajoutant que la fondation travaille actuellement à l'élaboration d'un système permettant d'obtenir à tout moment des renseignements sur la gestion des fonds.

Wu Chong, secrétaire général et fondateur de Cherished Dream, qui occupe la première place du classement, estime qu'il est important d'avoir plusieurs canaux de publication des informations afin de toucher un plus grand nombre de personnes.

« Outre les informations à l'attention du public, nous élaborons également des rapports mensuels destinés à chaque groupe travaillant avec nous, qu'il s'agisse de donneurs ou de bénévoles », présente Wu.

« Nous rédigeons aussi un rapport standard. Les rapports annuels de certaines fondations parlent trop des progrès réalisés et pas assez des problèmes restant à surmonter. »