La conférence des Nations Unies sur le changement climatique qui s'est ouverte lundi à Durban, devrait définir clairement la deuxième période d'engagement au Protocole de Kyoto, a déclaré lundi la délégation chinoise à Durban.
Le deuxième engagement doit s'assurer que les parties des pays développés au Protocole de Kyoto « devraient entreprendre des engagements sérieux pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre», a déclaré Wei Su, chef adjoint de la délégation chinoise participant à la Conférence de l'ONU sur le changement climatique.
Wei Su a parlé au nom de la Chine, du Brésil, de l'Afrique du Sud et de l'Inde, connus comme quatre «pays fondamentaux» dans les efforts visant à lutter contre le changement climatique.
«Le Protocole de Kyoto est la pierre angulaire du régime climatique et sa deuxième période d'engagement est une priorité essentielle pour le succès de la Conférence de Durban», a-t-il dit.
Le pacte, conclu en 1997, exige aux 37 pays industrialisés de réduire les émissions de carbone à 5% aux niveaux de 1990 d'ici 2012. Mais comme la première période d'engagement arrive à expiration à la fin de l'année prochaine, la conférene de Durban tente d'assurer la poursuite du protocole.
Les Etats-Unis, premier pollueur du monde par habitant, a déclaré qu'ils ne signeraient pas pour une mise à jour du Protocole de Kyoto. Les Etats-Unis veulent que le pacte impose des obligations aux économies émergentes comme la Chine et l'Inde.
Pour sa part. L'Europe dit qu'elle peut accepter un prolongement du Protocole de Kyoto, à condition que la Chine et les Etats-Unis montrent qu'ils sont sérieux au sujet des réductions importantes dans les années à venir.
Le japon, le Canada et la Russie, trois pays clés de l'accord de Kyoto ont clairement fait savoir qu'ils ne vont pas signer une 2e période d'engagement. Les différences presque irréconciliables laissent l'avenir du pacte de doute.
Se référant à la différence, le représentant chinois a réitéré la volonté de son paysde de travailler à la perspective d'une approche globale pour des résultats ambitieux et équitables, garantissant l'application intégrale, effective et soutenue ddu Protocole de Kyoto.
«Nous réitérons qu'il est difficilement concevable qu'un pays quitterait le Protocole de Kyoto à en faire plus. Comme les parties travaillent sous le mandat de la Feuille de route de Bali pour s'entendre sur une deuxième période d'engagement sous le Protocole de Kyoto et de permettre à l'application intégrale, la mise en oeuvre effective et de soutenir la Convention par action de coopération à long terme, d'ici et au-delà de 2012, nous réaffirmons la nécessité de se concentrer sur ce mandat».
Il a souligné que la poursuite des mécanismes de flexibilité du Protocole de Kyoto est subordonnée à l'établissement des engagements quantifiés de réduction d'émissions par les pays développés sous la deuxième période d'engagement.
«Nous sommes ouverts à une contribution constructive avec les Parties qui sont prêts à entrer dans la deuxième période d'engagement», a déclaré Wei Su.
«Nous soulignons la nécessité d'appliquer les décisions de Cancun pour répondre aux questions non résolues de la Feuille de route de Bali», a-t-il ajouté.
«Le résultat de Durban devrait accomplir le Plan d'action de Bali, où les parties des pays développés qui ne sont pas Parties au Protocole de Kyoto devraient entreprendre engagements comparables et quantifiés pour la réduction des émissions découlant de la Convention et les parties des pays en développement devraient mettre en oeuvre des actions d'atténuation renforcée dans le contexte du développement durable.
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