La Chine va continuer à développer son énergie nucléaire en toute sécurité, a assuré jeudi un responsable des politiques nucléaires du pays.
« Quelles que soient les circonstances, l'inclusion majeure du nucléaire est inévitable dans les efforts de la Chine pour résoudre les problèmes énergétiques », a indiqué Zhang Guobao, président de l'assemblée consultative de l'Administration nationale de l'énergie, lors de la Conférence internationale de la capitale.
Ces remarques arrivent à un moment où les incertitudes planent sur l'avenir nucléaire chinois. Beijing a suspendu les autorisations de nouvelles centrales et annoncé une révision générale de la sécurité nucléaire et des lois et textes relatifs à l'énergie atomique moins d'une semaine après la catastrophe de Fukushima en mars.
La Chine possède pour l'heure quatorze réacteurs, contre 54 pour le Japon et 21 en Corée du Sud.
Vingt-sept réacteurs sont actuellement en construction en Chine, plus de 40 % du total mondial, selon les données de l'Association mondiale du nucléaire.
À la fin de l'année 2010, la capacité installée d'énergie nucléaire de la Chine avait atteint 10,82 millions de kilowatts (kW), avec 30,97 kW de plus en construction, selon un livre blanc publié cette semaine.
Mais la Chine est encore fortement dépendante du charbon, dont elle a consommé 3,2 milliards de tonnes, ou 46 % du total mondial, en 2010.
M. Zhang, ancien directeur de l'Administration nationale de l'énergie, a affirmé que la Chine ne pouvait compter sur le charbon pour le développement avancé de son économie et l'amélioration des conditions de vie.
Il a ajouté que la sûreté des centrales nucléaires pouvait être garantie, grâce à la technologie existante, même si « le séisme et le tsunami du Japon se produisaient à nouveau ».
« La Chine a besoin de diversifier son cocktail énergétique, en augmentant la part du nucléaire parmi les diverses options dont elle dispose pour satisfaire la demande future en électricité », a souligné Didier Houssin, directeur des marchés et de la sécurité de l'énergie au sein de l'Agence internationale de l'énergie, en marge de la conférence. |