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Chine : une tibétologiste renommée condamne l'immolation par le feu

L'agence de presse Xinhua (Chine nouvelle) a publié jeudi un article d'une tibétologiste basée à Beijing qui condamne les forces séparatistes derrière une série d'auto-immolations par le feu de moines dans des régions tibétaines de la province du Sichuan, dans le sud-ouest de la Chine, cette année.

Dans son article, Hua Zi, une chercheuse renommée de la Maison d'édition de tibétologie de Chine, décrit l'auto-immolation comme un "acte extrême de violence et de terrorisme" choquant et triste.

"Plusieurs jeunes vies ont été perdues malgré tous les efforts du gouvernement local pour les sauver," écrit-elle.

La plupart des tentatives d'immolation par le feu ont été signalées dans le district d'Aba dans la préfecture autonome tibétaine et Qiang d'Aba de la province du Sichuan. Presque toutes les victimes appartenaient ou ont appartenues au Monastère de Kirti.

A la suite de ces immolations par le feu, les milieux religieux de Chine ont déploré l'imprudence de ces jeunes gens et les conséquences de leurs actes, et ont exprimé leur inquiétude face à la possibilité que ces actes portent atteinte à la réputation du bouddhisme tibétain, indique-t-elle.

Les Tibétains en exil, représentés par le dalaï-lama et certains groupes tibétains à l'étranger ont toutefois répondu à ces actes avec "une étonnante rapidité" et en adoptant une "attitude extrême", selon l'article.

Ils ont publié des photos des scènes des immolations, ainsi que des photos des victimes et des informations personnelles. Certains groupes ont même établi une grille d'indemnisation pour les victimes, 400 000 roupies pour chaque mort et 300 000 pour chaque blessé.

"Il est regrettable et déconcertant que le dalaï-lama, connu pour sa position de 'non-violence', n'ait prononcé aucun mot pour faire cesser immédiatement ces auto-immolations", écrit-elle.

Le dalaï-lama a déclaré, dans une récente interview à la BBC, que les personnes qui s'immolaient par le feu faisaient preuve de courage.

Il a également organisé un jeûne à Dharamsala, une ville située dans le nord de l'Inde où est basé le "gouvernement tibétain en exil", pour exprimer son soutien à ces actes extrêmes. "Certains considèrent les moines qui se sont immolés comme des 'héros' et des 'combattants', et ont même suggéré que des monuments soient érigés en leurs noms".

D'autres ont écrit des articles essayant de justifier ces auto-immolations, dit-elle. "C'est dans cette clameur et cet esprit d'incitation qu'un Tibétain en exil s'est immolé par le feu au Népal [il y a deux semaines]".

L'auteur appelle à une analyse objective des causes et des éventuelles conséquences de ces actes d'auto-immolation, afin que ce genre de tragédie ne se reproduise plus.

Elle a pointé du doigt une clique luttant pour le pouvoir dans la communauté tibétaine à l'étranger sous le 14e dalaï-lama, déclarant que ces soi-disant "chefs religieux" n'ont eu de cesse d'inciter des actes extrêmes dans la poursuite de leur programme d'"indépendance du Tibet'".

L'ancien moine supérieur du monastère de Kirti, Tenzin Gyatso, était autrefois le conseiller personnel du 14e dalaï-lama, avant de s'envoler pour l'Inde en 1959, et est devenu par la suite un haut responsable religieux au sein du "gouvernement en exil".

La clique de Kirti a récemment établi une équipe afin de travailler étroitement avec d'importants groupes et agences sous le dalaï-lama et son "gouvernement en exil" dans le but de regagner de l'influence, écrit-elle, citant Song Tendargye, chef du Bureau des affaires religieuses du district d'Aba.

En outre, quatre moines du monastère de Kirti ont été largement suspectés d'avoir organisé une série de tentatives de suicide. Le 2 mars 2011, ils ont incité une auto-immolation et diffusé des photos de la scène sur internet dans les deux heures qui ont suivi, indique Hua Zi, citant Ha Jun, chefadjoint du Bureau des affaires religieuses d'Aba.

"Il est exaspérant que des jeunes moines, qui ne connaissent rien du contexte historique et politique derrière les revendications de 'liberté du Tibet' et d'indépendance du Tibet', aient été incités à sacrifier leur propre vie", écrit l'auteur.

Ces auto-immolations sont en fait un complot politique fomenté par ceux qui tentent de diviser la Chine et d'obtenir l'"indépendance du Tibet", ajoute-elle. En jouant sur la question du Tibet au sein de la communauté internationale et en critiquant la politique ethnique de la Chine, ils ont l'intention de trouver des raisons pour la soi-disant "indépendance du Tibet."

"L'extrémisme est préjudiciable au développement du bouddhisme tibétain, et à moins d'être efficacement freiné, nuira à la sécurité nationale et à la stabilité sociale", affirme t-elle.

"Nous devons dénoncer ces actes criminels violents cachés sous le manteau de la religion", conclut-elle.

Agence de presse Xinhua     2011/11/25

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