Plus de 1 000 ouvriers sont en grève depuis le 17 octobre afin de protester contre des déduction salariales dans une usine appartenant à la Japanese watchmaker Citizen Holdings Co., Ltd. dans la ville de Shenzhen de la province du Guangdong (sud de la Chine), a-t-on appris des sources locales.
Des négociations entre les ouvriers et l'usine sont en cours, en dépit de l'intervention du gouvernement local.
La grève a débuté lundi matin à la Guanxing Precision Machinery Product Factory, une usine financée par le Japon fabriquant des chaînes de montre pour Citizen.
Les 1 178 salariés de l'usine se sont plaints que l'usine ait déduit 40 minutes de leurs cartes de pointage tous les jours depuis 2005 pour compenser le temps que les employés prennent pour aller aux toilettes. Les manifestants ont également indiqué que l'usine avait omis de verser des paiements de pension.
La grève a été déclenchée par une réunion tenue le 16 octobre dans laquelle les directeurs de l'usine avaient proposé de changer la méthode de calcul des salaires dans le département de production de l'usine, provoquant la colère des ouvriers, les menant à exiger des droits légaux et le remboursement de leurs salaires amputés, a annoncé un porte-parole du bureau des ressources humaines du district de Bao'an, où se situe l'usine.
Une enquête menée par le bureau montre que l'usine a souscrit une assurance sociale pour ses ouvriers et a payé leurs salaires en accord avec la loi. Le gouvernement local a organisé plusieurs négociations entre les directeurs de l'usine et les salariés suite à la grève.
L'usine s'est finalement rendue aux plaintes des grévistes et s'est engagée le 19 octobre à leur fournir une indemnisation. Malgré tout, les ouvriers n'ont pas encore cessé la grève.
Le gouvernement local et le bureau des ressources humaine s'efforcent d'organiser de nouvelles négociations afin d'aider les deux parties à trouver un accord. |