Les autorités de l'aviation militaire chinoise libéreront davantage d'espace aérien afin de réduire les retards sur les vols commerciaux.
Lorsque nous avons ouvert une partie de l'espace aérien militaire pour un total de 170 000 vols commerciaux durant la première moitié de l'année, nous avons constaté une réduction combinée de la distance parcourue de 6,38 millions de kilomètres, a indiqué Yang Yujun, porte-parole du ministère de la Défense nationale, lors d'une conférence de presse organisée mercredi.
« L'armée continuera d'aider l'aviation civile à réduire les retards sur les vols, qui affectent de nombreux passagers, dont moi-même », explique M. Yang.
Le pourcentage de vols intérieurs qui arrivent à l'heure prévue était de 76,89 % durant la seconde moitié de 2010, contre 81,90 % pour toute l'année 2009, selon les données de l'Administration de l'aviation civile de Chine.
Toutefois, les passagers des vols intérieurs estiment que le véritable taux des avions partant et arrivant à l'heure est bien inférieur aux chiffres officiels.
Les compagnies aériennes nationales accueilleront cette mesure avec enthousiasme, car le manque d'espace aérien est l'une des principales raisons de ces retards, a révélé hier Zhang Wuan, porte-parole de Shanghai Spring Airlines.
Le secteur chinois de l'aviation civile se développe de façon rapide depuis 20 ans, alors que l'espace aérien ouvert à ces vols n'a pratiquement pas changé, explique Fu Shan, professeur à l'école d'aéronautique et d'astronautique de l'Université Jiao Tong de Shanghai.
D'après l'agence Xinhua, l'aviation civile du pays utilisait l'année dernière 1 604 avions, soit le double de 2005.
À ce jour, la Chine possède 9,98 millions de kilomètres carrés d'espace aérien utilisable, dont 32 % détenus par l'aviation civile et 24 % réservés à un usage militaire, précise le Laboratoire national des technologies de l'espace aérien de Chine.
M. Fu indique que les efforts de l'armée devraient permettre de réduire le nombre de retards, car elle contrôle une grande partie de l'espace aérien.
« Aujourd'hui que la pression est moins importante sur les forces aériennes et que les compétences de gestion sont meilleures, il est normal que l'armée relâche son contrôle sur l'espace aérien », ajoute-t-il.
Les autorités chargées de l'aviation travaillent sans relâche afin d'améliorer le pourcentage de vols décollant et arrivant à l'heure, notamment en préparant des avions capables de prendre la relève en cas de retard. Li Jiaxiang, directeur de l'Administration de l'aviation civile de Chine, a demandé aux compagnies aériennes nationales de réserver 2 % de leurs capacités comme solutions de rechange, dans le but d'avoir assez d'appareils pour compenser les retards. Il a également ordonné aux autres grandes compagnies de préparer des avions de rechange dans les aéroports de Shanghai, Beijing et Guangzhou. |