Même si la politique de l'enfant unique était assouplie à Shanghai, près de la moitié des couples de Shanghai serait réticents à avoir un deuxième enfant, selon une étude.
Quelque 45 % des familles sont en effet dissuadées par le coût que cela représente, selon l'étude de l'Académie des sciences sociales de Shanghai publiée hier.
Selon celle-ci, les familles locales dépensent 31 760 yuans (4 934 dollars) pour leur enfant en moyenne chaque année.
Cela représente près de la moitié du salaire disponible pour 10 % des 1 200 familles interrogées ayant un enfant de moins de 12 ans.
Les dépenses liées à l'enfant, dont l'éducation, la nourriture et les vêtements exercent une forte pression économique sur les parents. Environ 35 % pensent qu'élever un enfant est un fardeau lourd à porter.
L'étude a également montré que les parents employés de bureau occupés par leur travail n'ont que peu d'expérience avec les enfants et peu de temps à leur consacrer.
Environ 30 % des personnes interrogées avouent qu'élever leur enfant génère un stress très important.
Les chercheurs ont par ailleurs découvert que les résidents locaux ayant un certificat de résidence permanente ou hukou, sont moins susceptibles d'avoir un deuxième enfant que les résidents ayant un permis de résidence.
« Les habitants locaux sont plus exigeants en ce qui concerne l'éducation de leur enfant, tandis que les non-locaux endurent les difficultés avec plus de résistance », explique Yang Xiong, chercheur à l'académie.
Les chercheurs ont ainsi constaté que près de la moitié des parents migrants laissent leurs enfants seuls chez eux, contre seulement 36 % des familles locales.
« Mes parents prennent soin de ma fille lorsque ma femme et moi travaillons », explique Brady Wu, père de famille local.
« De nombreuses familles qui ne sont pas originaires de la ville sont désavantagées en ce que leurs parents ou autres membres de leur famille élargie ne sont pas là pour les aider », poursuit Yang.
Selon l'étude, près de 13 % des enfants de moins de trois ans ont été laissés seuls chez eux, ce chiffre enregistrant une augmentation de 20 % pour les enfants ayant entre trois et six ans.
Yang rappelle que cela est très dangereux et que les enfants de moins de 12 ans ne devraient pas être laissés seuls chez eux. |