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Ma maison, mon foyer

WU WEI

WU WEI est vice-directrice générale du Bureau n°3 de l'Office d'information du Conseil des affaires d'État et membre de la direction du Groupe pour la diffusion des livres chinois à l'étranger.
WU WEI est vice-directrice générale du Bureau n°3 de l'Office d'information du Conseil des affaires d'État et membre de la direction du Groupe pour la diffusion des livres chinois à l'étranger.

Pour les gens comme moi en Chine, le modeste appartement alloué par l'État, il y a de 20 à 30 ans, était notre maison, et j'avais pris pour acquis que le mien m'« appartenait ». À cette époque, tous ces logements étaient la propriété de l'État, mais je pense que nous nous sentions plus rassurés que certaines gens d'aujourd'hui qui doivent payer des prix astronomiques pour posséder un appartement à leur nom, comme le stipulent leurs titres de propriété. Ces actes ont une clause de caducité : ils expirent après un certain temps. Certains ne sont valables que pour 50 ans, d'autres 70 ans, alors que l'on pouvait occuper un appartement d'État à vie si on le voulait. Ce dernier choix était surtout une bonne affaire pour les gens ordinaires, le loyer mensuel étant négligeable (tout au plus quelques dizaines de yuans).

À la fin du XXe siècle, la Chine a commencé à commercialiser les logements, permettant aux gens d'acheter le lieu qu'ils avaient choisi pour vivre et laissant le marché déterminer les prix. À cause de la demande importante et de la spéculation effrénée, les prix de l'immobilier ont grimpé en flèche. Même si les employés du secteur public comme moi peuvent acheter leur appartement alloué au prix d'un logement social, compte tenu de nos salaires, c'est une dépense énorme, si importante que nous devons nous serrer la ceinture pour le reste de notre vie.

Au tournant du siècle, deux grands quartiers de logements abordables ont poussé dans la banlieue nord de Beijing. Au début, beaucoup de gens ont été effrayés par l'éloignement et le manque de services commerciaux et de transports publics. Mais les prix peu élevés étaient vraiment attrayants pour ceux qui voulaient un appartement, mais qui n'en avaient pas les moyens. J'appartenais à ce groupe.

Pendant l'été 2002, mon employeur y a organisé un « voyage d'achat d'appartement », vantant les prix incomparablement avantageux : environ 2 000 yuans le mètre carré. Acheter un appartement n'est certainement pas une décision anodine. Après une quantité insupportable de paperasses et de démarches, j'ai finalement opté pour un appartement d'une superficie de 200 m². La conception était bonne, et plus important encore, le prix était à portée de mon budget. Après avoir effectué un versement initial de 200 000 yuans, mon mari et moi avons effectué un emprunt hypothécaire à partir de nos comptes de fonds de logement public, calculé en pourcentage de nos salaires et assorti d'une contribution correspondante de nos employeurs. Vu que ce fonds suffisait au remboursement mensuel du prêt, cela n'affectait pas notre vie quotidienne.

Après avoir emménagé dans notre nouvel appartement, mon vieux rêve d'avoir une grande salle de lecture est finalement devenu réalité. Mais cela comportait un inconvénient majeur : je passais chaque jour de trois à quatre heures dans les embouteillages entre mon domicile et mon bureau. Au cours de ces longs trajets éreintants, l'idée que j'avais en tête était : « Je veux prendre ma retraite maintenant! » Il ne s'agissait bien sûr que d'une phase passagère.

Plusieurs années plus tard, avec l'amélioration continue du système de transports publics et des diverses installations et services commerciaux, le quartier où je demeure est devenu une grande collectivité très peuplée.

La valeur de mon appartement a commencé à augmenter peu de temps après notre achat, et au cours de l'année 2009, elle avait presque triplé! Mais mon appartement n'est pas un investissement, simplement un endroit pour dormir et rêver après une longue journée au travail.

Peut-être que c'est la nature humaine d'être heureux de la hausse de la valeur des choses que nous possédons, mais je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter pour mes compatriotes, ceux qui travaillent dur pour gagner leur vie, mais assistent, impuissants, à l'escalade du marché du logement hors de la portée de leur portefeuille et de leurs espoirs.

Heureusement, le gouvernement chinois est toujours du côté des gens ordinaires. Bien que le logement abordable ne soit pas un objectif atteignable du jour au lendemain, le gouvernement a adopté diverses politiques pour lutter contre la hausse excessive des prix de l'immobilier et il a augmenté le budget du projet de logements sociaux. Au début de cette année, le gouvernement central a démontré une fois de plus sa détermination à maîtriser les prix de l'immobilier en lançant une nouvelle série de mesures. Les effets sont déjà évidents : les prix des logements commercialisés ont cessé de monter et ont même commencé à descendre. Avec de plus en plus de personnes possédant un logement décent à leur nom, « vivre et travailler dans la paix et la satisfaction » deviendra une réalité pour tous en Chine.

La Chine au Présent     2011/07/08

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