Le village de Zhaxigang à Nyingchi est un bon exemple de la construction de la nouvelle ruralité. Cet endroit possède un paysage unique de ciel bleu et de sommets enneigés, prairies et troupeaux de bœufs et moutons. Il est fréquenté par Deji et ses touristes. De nombreux paysans et bergers ont ouvert des gîtes. Cela rapporte à la villageoise Gama plus de 50 000 yuans chaque année. « Cet hôtel familial, ouvert depuis cinq ou six ans, compte 21 lits, à 30 yuans la nuit. Le repas comprend trois plats et une soupe, avec des œufs et porcs tibétains et du lait. Je vis bien », affirme-t-elle.
Les changements constatés par Deji et l'augmentation des revenus de la famille de Gama ne sont qu'un infime exemple du développement à long terme du tourisme au Tibet.
Selon les données du Bureau du tourisme de la région autonome, en 1980, le Tibet possédait cinq sociétés travaillant dans le tourisme, et maintenant, 1 300 qui emploient plus de 230 000 personnes, avec 3 000 véhicules. En 2010, 12 000 ménages de paysans ou bergers se sont lancés dans les services touristiques et ont réalisé des recettes touristiques totales de 294 millions de yuans, soit 20 000 yuans en moyenne par ménage.
D'autres données montrent un changement plus grand. Le gouvernement central a établi 26 projets du soutien lors de la deuxième conférence sur le Tibet en 1984, avec un investissement total de 2,4 milliards de yuans, et lors de la cinquième en 2010, a décidé d'investir 360 milliards de yuans au Tibet. Cela a grandement profité au développement du tourisme, selon Wang Songping, directeur adjoint du Bureau du tourisme du Tibet.
« Ces investissements ont donné au Tibet de meilleures conditions pour accueillir les touristes, surtout après la mise en service du chemin de fer Qinghai-Tibet. C'est le tourisme qui a le plus profité de l'investissement dans les infrastructures, dont l'aéroport de Nyingchi », dit Wang.
Pendant les quatre premiers mois de l'année, le nombre d'entrées touristiques au Tibet a augmenté de 40 %, et le nombre total de visiteurs pour toute l'année promet de dépasser 300 000.
Cette année marque le 10e anniversaire de la carrière de Deji. Elle est très confiante sur ses perspectives d'avenir.
« Notre vie s'est bien améliorée. Mon travail me plaît et constitue une partie indispensable de ma vie. Si ma santé le permet, je suis prête à travailler jusqu'à 60 ans ».
Dans les cinq prochaines années, le Tibet aura pour objectif de devenir une destination touristique mondiale majeure, avec des marques touristiques comme le Tibet mystérieux, l'écologie harmonieuse et la culture originale.
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