La Chine vient de mettre au point une nouvelle technique susceptible d'absorber et de filtrer rapidement et efficacement l'eau contaminée par les radiations nucléaires. Cette technique peut être aussi utilisée dans la prévention et le contrôle de la prolifération de l'iode-131 et d'autres isotopes radioactifs, dans l'intervention rapide en cas d'accidents nucléaires, pour la protection des installations nucléaires ou le traitement des eaux usées radioactives médicales.

Selon le rapport d'une étude publié le 14 avril par l'Académie des sciences de l'énergie atomique de Chine, dix grammes de particules de biocéramiques catalytiques, fabriquées grâce à cette nouvelle technique, sont immergés dans de l'eau usée nucléaire contenant de l'iode-131 radioactif à 12 640 becquerels/litre, pendant vingt minutes. On constate que 99,97 % de l'iode-131 radioactif peut être absorbé et fixé.

Selon un autre test mené le 13 avril par un laboratoire des techniques d'analyse nucléaire de l'Académie des sciences de Chine, quand cette nouvelle matière est utilisée pour filtrer de l'eau usée radioactive à 99,97 % d'iode-125 à 1,85 million bq/litre, en cinq minutes, 92 % de l'iode-125 radioactif peut être éliminé.

Cette technique a été mise au point par une équipe interdisciplinaire, composée de spécialistes des sciences environnementales, de chimie, de biologie et de physique.

Les particules de biocéramiques catalytiques fabriquées avec cette nouvelle technique ont une fonction d'absorption ciblée et sélective et peuvent rapidement et efficacement absorber et fixer l'iode-131 radioactif.