Plan d'effet du H-Bahn ou tramway aérien.
Alors que les grandes villes chinoises sont quotidiennement confrontées à d'importants embouteillages, les solutions envisagées pour lutter contre la circulation se multiplient, allant du plus simple au plus saugrenu.
Lundi, un véhicule développé en Allemagne, appelé le H-Bahn ou tramway aérien a été introduit en Chine.
Ce système de monorail suspendu, composé de quatre cabines de passagers glissant sur des câbles tendus entre des piliers d'acier circule à 50 km/h et peut transporter jusqu'à 75 passagers dans chaque cabine, selon Lin Youling, président de la China Business Unit of Air Train International, qui a introduit cette technologie en Chine.
À ce jour, aucune ville chinoise ne possède ce système, bien qu'il soit exploité depuis plusieurs années dans certains pays européens.
La construction d'une nouvelle ligne « Maglev », un train à sustentation magnétique, a par ailleurs été lancée lundi entre le district Mentougou et le centre de Beijing.
L'année dernière, Song Youzhou, un inventeur de Shenzhen, a fait la promotion à Beijing de son idée de « bus volant », dans l'espoir que cela contribuerait à résorber l'engorgement automobile chronique de la capitale.
Le bus serait situé sur une plate-forme surélevée dont les piliers mobiles progresseraient de part et d'autre des voies de circulation et donc des voitures de moins de 2 mètres de haut. Les médias ont fait part de l'intérêt manifesté par le district de Mentougou.
« La question est aujourd'hui de savoir quel système de transport sera retenu par les grandes villes dans le cadre de leur lutte contre les embouteillages », a déclaré Duan Liren, professeur spécialisé dans le domaine des transports à l'université Chang'an.
« Les villes sont envahies d'immeubles et les métros ne peuvent être la seule solution de transport urbain », a-t-il observé, ajoutant que les méthodes proposées venaient en complément du métro et du tramway.
Selon Wang Mengshu, membre de l'Académie chinoise d'ingénierie, les avantages de ces nouvelles méthodes de transport résident dans leur moindre coût et dans leur rapidité de construction.
« De nombreuses villes de moyenne et petite taille ne sont pas en mesure de construire un réseau de métro en raison de la taille de leur population, de leur PIB et d'autres facteurs, déclare-t-il. Même si cette solution était envisageable, les coûts d'exploitation sont prohibitifs. »
D'après lui, les solutions alternatives sont souvent moins onéreuses.
Mais en dépit des avantages, ces nouvelles méthodes de transport ont du mal à trouver des marchés intéressants.
Song, qui est l'origine du « bus volant » et dont l'invention a été qualifiée par Time Magazine comme l'une des 50 meilleures de l'année 2010 a déclaré lundi à China Daily qu'il avait reçu des commandes en provenance du Brésil et d'Espagne, mais que les gouvernements locaux chinois étaient encore réticents à l'égard de la mise en application de cette technologie.
« Les gouvernements locaux sont prudents en ce qui concerne la mise en service de moyens de transport encore en phase expérimentale », explique-t-il. Il annonce toutefois qu'une phase d'essai du prototype de ce véhicule sera menée en juillet dans le district de Mentougou.
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