Environ un tiers des étudiants des écoles de formation professionnelle de Shanghai ont eu des rapports sexuels. Près de la moitié d'entre eux n'ont pourtant jamais reçu aucune éducation sexuelle, selon un rapport publié mardi.
Internet et les médias sont les principales sources des étudiants pour s'informer sur le sexe. De nombreux enseignants et parents sont en effet encore trop timides pour parler du sujet d'après l'enquête menée auprès de plus de 1.200 étudiants.
L'enquête a été réalisée par la plate-forme de services aux jeunes 12355. Elle prévoit de réaliser des programmes d'intervention basée sur l'enquête et d'élargir les programmes à destination des écoles secondaires et des collégiens. La plate-forme est affiliée à la Ligue de la Jeunesse de Shanghai.
Environ la moitié des 3.500 jeunes qui ont subi des avortements chirurgicaux après avoir contacté la ligne téléphonique grossesse de la ville (6587-6866) étaient des étudiantes d'écoles professionnelles, selon l'opérateur du service.
Certaines étudiantes auraient pensé qu'il ne s'agissait que de graisse et ne savaient pas qu'elles étaient enceintes à l'approche de l'accouchement.
D'après l'enquête, 56,7 pour cent des étudiants indiquent qu'ils ont déjà été amoureux et 32,4 pour cent qu'ils ont déjà eu des rapports sexuels.
46,3 pour cent n'ont jamais reçu d'éducation sexuelle et de 26,4 pour cent des étudiants sont insatisfaits de l'éducation sexuelle qu'ils ont suivi à l'école.
45,9 pour cent des étudiants ayant participé au sondage indiquent qu'ils se sont informés sur le sujet en ligne et dans les médias. 23,7 l'ont fait à l'école et 11,6 pour cent avec les parents.
«Les enseignants ne parlent jamais de sexe avec nous", s'est plaint un étudiant nommé Nico Yang.
Beaucoup de parents se sentent encore trop embarrassés pour parler de sexualité avec leurs enfants et pensent que c'est la responsabilité de l'école.
Cependant, certains enseignants ont le même problème, selon l'enquête.
Zhou Yin, un fonctionnaire du 12355, a précisé que certains enseignants ne veulent pas parler du sujet tandis que d'autres en ont une connaissance limitée ou inexacte.
La plate-forme de services pour les jeunes a pour objectif de former directement des étudiants pour qu'ils diffusent leurs connaissances auprès de leurs amis.
L'enquête révèle enfin que 80 pour cent des étudiants connaissent le préservatif masculin et 60 pour cent savent comment l'utiliser correctement. La plupart pensent que l'homme et la femme sont tous deux responsable pour éviter les risques de grossesse.
"Ce résultat est meilleur que prévu", s'est félicité M. Zhou. |