« Depuis l'inauguration de la réforme du système de santé chinois en avril 2009, les autorités de divers échelons ont investi plus de 500 milliards de yuans et de nombreuses mesures ont été mises en application, ce qui a apaisé dans une certaine mesure l'accès difficile aux soins médicaux qui sont très coûteux, mais cela reste encore insuffisant face aux attentes des masses, car pour certains habitants, les conditions des soins n'ont pas été considérablement améliorées. Nous allons perfectionner les mesures concrètes et travailler à résoudre le problème le plus rapidement possible, grâce aux efforts du personnel médical et en s'appuyant sur la compréhension et le soutien de toute la société », a remarqué le 29 novembre Zhang Mao, secrétaire du PCC et vice-ministre de la Santé publique.
Selon M. Zhang, depuis l'inauguration de la réforme jusqu'à la fin de l'année dernière, les investissements des autorités de tous les échelons ont augmenté de 30 %, et ceux des autorités centrales ont connu une croissance de 40 %. Les statistiques montrent que la réforme a élargi la couverture de l'assurance médicale de base tout en diminuant énormément le nombre de familles qui sont réduites ou qui retournent à la pauvreté après un problème de maladie. En septembre dernier, on comptait 832 millions de paysans couverts par le nouveau système de santé coopératif en milieu rural (NRCMS), soit 95,9 % de la population rurale, en réalisant d'avance l'objectif déterminé par l'État dans ce domaine. Le standard de cotisation en moyenne atteint 154 yuans par paysan et la proportion de remboursement des frais médicaux pour les patients hospitalisés a grimpé à 60 %. Près de 24 % des districts couverts par le NRCMS ont pris des mesures à titre d'essai pour élever le niveau d'assurance médicale pour les enfants ruraux atteints de leucémie et de cardiopathie congénitale. Grâce à ces politiques, 1352 enfants atteints de cardiopathie congénitale dans douze provinces ont reçu des soins médicaux dont le montant total des remboursements atteint 2,2 milliards de yuans, auxquels s'ajoutent les 1,14 millions de yuans remboursés en faveur de 150 enfants atteints de leucémie.
Malgré les avancées notables, il existe des difficultés dans la réforme. « Avec l'approfondissement de la réforme, l'ancienne structure de répartition des intérêts doit être révisée. La tâche devient plus difficile et complexe, et des défis sont apparus dans l'application des politiques. À l'heure présente, certaines régions et certains projets progressent lentement. Les autorités locales, notamment celles de l'échelon du district, subissent une grande pression financière dans les investissements et l'allocation des fonds est souvent retardée, ce qui entrave le processus de réforme. Il y a aussi des régions qui prévoient mal la complexité de la réforme et appliquent peu efficacement les politiques », a analysé Zhang Mao.
Selon le vice-ministre, la réforme des hôpitaux publics, qui concerne les intérêts de plusieurs parties, constitue la partie la plus difficile de la réforme de santé et on ne pourra pas l'accomplir d'un seul coup. On doit pousser en avant cette réforme d'étape en étape et éviter de prendre les mêmes mesures dans des contextes différents. En février dernier, le ministère de la Santé publique a publié une liste de 46 villes pionnières pour la réforme des hôpitaux publics, en adoptant des politiques ciblées pour faire des tentatives diversifiées. « Nous généraliserons les mesures qui se sont révélées efficaces et pratiques, afin de faire bénéficier le peuple le plus vite possible des fruits de la réforme », a-t-il déclaré.
« On va réduire graduellement la proportion des frais médicaux pris en charge par les individus, pour l'amener à moins de 30 % à la fin du XIIe plan quinquennal (2011-2015) pour s'aligner sur les pratiques internationales », a promis le vice-ministre. Selon lui, c'est un processus progressif et pour réaliser cet objectif, il faut mettre les dépenses de santé sous contrôle et éviter une croissance trop rapide à travers la réforme du système de paiement, le renforcement de gestion hospitalière et l'application du système de médicaments essentiels.
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