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Bas carbone : une panacée pour les entreprises sidérurgiques chinoises face à la consommation d'énergie obsolète

Tandis que le XIe plan quinquennal court à sa fin, on profite des derniers mois pour s'efforcer d'atteindre les objectifs d'économie d'énergie et de réduction des émissions polluantes. Certains gouvernements régionaux ont même déclenché, au quatrième trimestre, une campagne de « limitation de la production industrielle et de la consommation électrique ». Les entreprises sidérurgiques, énergivores, ont été les plus frappées.

Adopter l'économie d'énergie et la réduction des émissions implique-t-il d'imposer des restrictions à l'industrie sidérurgique ? Le 17 novembre, plus de 500 experts chinois et étrangers se sont réunis au siège du Groupe Baosteel à Shanghai afin de discuter du sujet. Le thème choisi, comme une solution possible au dilemme, était « Acier vert, meilleur monde ».

Partenaire officiel de l'Exposition universelle de Shanghai, Baosteel n'a pas cherché à copier l'Expo avec son slogan similaire. Au cours des deux dernières années, le leader chinois de l'acier a enduré une période stagnante rarement vue dans l'histoire. Les perspectives sont peu optimistes : en raison du ralentissement de la construction des infrastructures de grande envergure, des experts prévoient que le volume de production de l'acier brut chutera de 10 % en 2010 et 5 % l'année suivante.

« Pendant une longue période à venir, l'industrie sidérurgique chinoise devrait faire face à deux pressions : la flambée des prix du minerai de fer et les exigences de plus en plus strictes pour la protection de l'environnement », indique He Wenbo, directeur général de Baosteel. La consommation énergétique industrielle, qui représente d'environ 70 % de la consommation énergétique totale du pays, est à 15 % attribuée à la sidérurgie.

« Il est temps de changer, » insiste Gan Yong, vice-président de l'Académie d'Ingénierie de Chine et célèbre expert en métallurgie. D'après lui, l'industrie de l'acier, en plus de la fabrication des produits traditionnels, jouera lors du XIIe quinquennat un rôle central dans la transformation des énergies et pour la récupération et le recyclage des déchets industriels. Le gaz, sous-produit de la sidérurgie, peut être réutilisé dans les centrales électriques ou comme matière première dans la fabrication pétrochimique. Par ailleurs, les résidus peuvent être utilisés pour produire des ciments spéciaux.

Outre le chaînon de production, He Wenho met l'accent sur le chaînon de l'utilisation. Sous l'angle de la chaîne industrielle, le dernier joue un rôle plus important que le premier en matière d'économie d'énergie et de réduction des émissions polluantes.

« Les économies d'énergie et la réduction des émissions doivent se baser sur une méthode d'évaluation du cycle complet, » souligne-t-il. Si l'on espère garantir la croissance économique en diminuant l'utilisation de l'acier, il nous faut obligatoirement développer des substitutions, ce qui conduira à des émissions de CO2 plus importantes. En raison des particularités de l'acier, telles que le rendement élevé, la forte intensité, le profilage et la recyclabilité, nous n'avons pas encore trouvé de remplacement valable.

Hormis les technologies et produits écologiques, Shigeru Oshita, administrateur délégué de Nippon Steel Corporation, a présenté devant ses confrères chinois une troisième voie vers « l'acier vert », une solution écologique. D'après lui, au Japon, Nippon Steel Corporation est depuis toujours un promoteur actif de l'afforestation industrielle qui s'étend déjà sur les océans.

« Nous nous sommes aperçus que la chute de la teneur en fer dans l'océan a engendré une diminution des algues et une désertification marine. Pour s'attaquer à ce problème, notre entreprise a inventé des engrais avec des résidus d'acier comme matières premières. Jusqu'à présent, ce plan de relance d'algues remporte un bon succès ».

Selon He Wenbo, la tâche demeurera ardue au cours du XIIe quinquennat. Toutes les entreprises sidérurgiques ne pourront relever de tels défis. Baosteel, qui a transformé son concept traditionnel de « consommation environnementale » en « gestion de l'environnement », espère tracer une voie de bas carbone dans un secteur énergivore et promouvoir, avec ses confrères, la révolution sidérurgique verte.

french.china.org.cn     2010/11/22

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