La poursuite lunaire de la Chine, à la traîne derrière la Russie et les Etats-Unis depuis plus de 40 ans, est toujours d'actualité car l'exploration spatiale fait partie de la responsabilité du pays envers l'humanité, a indiqué Qian Weiping, concepteur en chef du système de poursuite et de contrôle de la mission "Chang'e II", la deuxième sonde lunaire chinoise.
"La tâche fondamentale dans l'exploration spatiale est la recherche des origines de l'Homme et de trouver un moyen pour que l'humanité vive et se développe durablement", a-t-il fait remarquer.
Vendredi à 18:59:57, Chang'e II a été lancée par la fusée porteuse Longue Marche 3C depuis le Centre de lancement de satellites de Xichang, dans la province du Sichuan (sud-ouest).
La sonde Chang'e II, baptisée d'après une légendaire déesse lunaire chinoise, sera placée sur une orbite située à 100 kilomètres de la Lune, contre 200 kilomètres pour Chang'e I.
"En tant que grand pays, la Chine a la responsabilité de participer aux activités spatiales à des fins pacifiques et d'apporter ses propres contributions", a souligné Qian Weiping.
"Ce que nous faisons aujourd'hui a déjà été fait par d'autres pays il y a 40 ans. Mais cela ne signifie pas nécessairement que nous sommes en retard de 40 ans", a-t-il déclaré, avant d'ajouter que le niveau chinois en matière de télécommunication des réseaux et de la compréhension scientifique, basés sur les progrès de la science et des technologies, est beaucoup plus avancé aujourd'hui.
La Chine a lancé sa première sonde lunaire Chang'e I en octobre 2007, ce qui a représenté une étape importante dans la conquête spatiale du pays. |