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Isamu MIYAZAKI, un Japonais intéressé par la mise en valeur de l'Ouest de la Chine

Isamu Miyazaki, économiste japonais de renom, fut ministre d'État et directeur de l'Agence de planification économique du Japon. Lors d'une interview accordée au « Quotidien de Science et Technologie » de Chine, Isamu Miyazaki a indiqué que la mise en valeur de l'Ouest représentait une nouvelle étape dans le processus de réforme et d'ouverture de la Chine, et que cette dernière avait obtenu des progrès considérables sous la direction de cette politique, initée par Deng Xiaoping. « Si la Chine souhaite continuer le développement économique, il faudra changer la physionomie arriérée des régions de l'Ouest et du Centre. De plus, les régions côtières développées de l'Est ont accumulé suffisamment de force pour mettre en valeur l'Ouest », a-t-il déclaré.

Selon Miyazaki, l'Ouest de la Chine possède de riches ressources, aussi bien naturelles qu'humaines, qui constituent l'une des bases importantes du développement des régions de l'Ouest et du Centre.

Il a émis des propositions intéressantes concernant le développement de l'Ouest.

Premièrement, renforcer le développement des transports. Selon lui, si les ressources des régions arriérées de l'Ouest et du Centre ne sont pas bien exploitées et utilisées, c'est principalement dû au retard en matière de transport.

Deuxièmement, attacher de l'importance à l'utilisation efficace des informations. Selon Miyazaki, l'autre cause du retard des régions de l'Ouest et du Centre est le manque d'informations. « Le système d'informations comprend le système financier. Comment récolter des fonds sociaux ? Comment identifier les fonds plus raisonnables ? Il faut prendre en considération, dans l'ensemble, les informations sur la production, les matières premières et la consommation. Le tri des informations et leur utilisation efficace sont des conditions indispensables pour la mise en valeur de l'Ouest », a-t-il souligné.

Troisièmement, placer le développement de l'Ouest dans un cadre international. Selon lui, la mise en valeur de l'Ouest doit se dérouler dans un cadre international. Par exemple, il faut prendre en compte le Pont continental eurasien si l'on veut développer le transport terrestre de la province du Shaanxi. Si l'on ne prend pas en compte la vision internationale, la mise en valeur de l'Ouest, qui contient de riches ressources touristiques, ne pourra aboutir.

Quatrièmement, il faut prendre en compte la transformation de l'économie chinoise dans la mise en valeur de l'Ouest. Selon Miyazaki, le mode de développement des régions de l'Est doit passer de l'exportation à la demande intérieure, alors que l'ouverture des régions de l'Ouest et du Centre permet de fournir un vaste marché de consommation. Cette transformation permettra non seulement d'assurer la mise en valeur de l'Ouest, mais aussi d'élever le niveau d'ensemble de l'économe chinoise.

Enfin, il faut changer les mentalités, attacher de l'importance à la promotion et procéder à des plans minutieux. Selon Miyazaki, les habitants des régions de l'Ouest et du Centre doivent considérer les questions suivantes : comment les régions côtières de l'Est ont-elles pu se développer ? Quelles en sont les expériences et les leçons à tirer ? Quelles sont les conditions favorables et défavorables au développement de l'Ouest ? Comment faire valoir leurs points forts ? Selon Miyazaki, ils doivent encore s'appuyer sur leur créativité et leurs efforts. « La foire d'horticulture internationale tenue en 1999 à Kunming, capitale de la province du Yunnan (sud-ouest), a accueilli des visiteurs venus du monde entier et leur a permis de mieux connaître Kunming. Les habitants des régions de l'Ouest et du Centre doivent également faire leur promotion, car il n'y aura pas de coopération sans connaissance mutuelle », a déclaré Miyazaki. De plus, poursuit-il, il faut bien établir les plans du développement. Ces derniers doivent, par exemple, s'étaler sur cinq, dix ou vingt ans. Chaque année, on doit faire un bilan de la mise en application de ces plans, mais aussi réexaminer et compléter les plans selon les résultats obtenus.

Quant au développement et à l'environnement, Miyazaki a précisé qu'il ne fallait absolument pas favoriser le développement au détriment de l'environnement. La leçon du Japon en la matière doit être tirée. Au Japon, il est interdit d'abattre les forêts, ce qui contribue à leur développement. Cependant, les arbres desséchés et morts sont devenus un fléau public. « Protéger l'environnement ne signifie pas qu'il ne faut abattre aucun arbre. Il ne faut pas empêcher le développement économique sous prétexte de protection environnementale, mais faire en sorte qu'ils s'harmonisent », a déclaré Miyazaki en guise de conclusion.

french.china.org.cn     2009/10/16

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