L'attaque visant lundi la police frontalière de la ville de Kashi de la Région autonome ouïgoure du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine, est une attaque terroriste, a indiqué mardi un responsable local.
Cette attaque a été planifiée à l'avance, a révélé Shi Dagang, secrétaire du Comité du Parti communiste chinois pour la préfecture de Kashi, lors d'une conférence de presse.
Il a ajouté que les deux suspects arrêtés sur place ont avoué leur crime.
Dans leurs écrits posthumes, les deux suspects ont affirmé que cette attaque avait plus de valeur à leurs yeux que leur propre vie ainsi que celle, pacifique, de leur mère, et qu'ils avaient le devoir de faire la "guerre sainte", a révélé M. Shi.
Pourtant, Liu Yaohua, chef du département régional de la sécurité publique, a fait savoir, lors d'une conférence de presse à Urumqi, chef-lieu du Xinjiang, qu'aucune preuve ne montrait que l'attaque de lundi contre la police de Kashi était associée au "Mouvement islamique du Turkestan oriental (MITO).
"Aucune preuve décisive n'établit de lien entre le MITO et l'attaque meurtrière de lundi", a-t-il dit devant la presse.
Selon la police, l'un des deux assaillants conduisait un camion dans le but de heurter une équipe de plus de 70 agents de police qui faisaient un jogging devant l'hôtel Yiquan lors d'un exercice matinal régulier vers 08H00. En même temps, l'autre suspect a jeté un engin explosif vers l'entrée du poste.
Ces deux attaquants ont été arrêtés sur place après avoir tué 16 policiers et blessé 16 autres.
Ils ont été identifiés comme étant deux hommes ouïgours -- le vendeur de légumes Abdurahman Azat, âgé de 33 ans, et le chauffeur de taxi Kurbanjan Hemit, âgé de 28 ans, a précisé la police locale.
Les deux suspects ont avoué qu'ils avaient observé attentivement la durée et le parcours du jogging quotidien de la police frontalière pendant un mois avant l'attaque.
Le camion utilisé était un véhicule volé et était garé près du poste la nuit précédant l'attaque. |