Le Dalai Lama a récemment annoncé par le biais de médias que les boutiques qui ont fait faillite, suite aux émeutes du 14 mars à Lhassa, n'étaient autre que des commerces de prostitution. Est-ce la vérité ? Les boutiques ruinées ont dû repartir de zéro pour relancer leur commerce : inventaire des pertes, renouvelement de la licence commerciale...La chaîne de télévision, CCTV, a réalisé un reportage à partir de l'interview de plus de 120 hommes d'affaires victimes des émeutes.
Ces commerçants exercent des activités très variées à savoir la vente de vêtements au détail, le commerce de denrées alimentaires, d'épices ou bien encore d'aliments secondaires en gros. Ils ont tous confiés la même chose à la caméra : mon magasin a été brûlé, je suis en faillite, j'ai tout perdu...
Selon les statistiques de l'Office de l'industrie et du commerce du Tibet, parmi ces 1 367 magasins ruinés, 896 appartiennent à l'éthnie Han, 92 à l'éthnie Zang (tibétain), et 278 à l'éthnie Hui (musulman). Selon la classification sectorielle, 133 de ces magasins sont dans la fabrication, 811 dans la vente (au détail ou en gros), 155 dans la restauration, 22 dans la distribution de produits culturels ou sportifs, 124 dans le service à la population, 13 dans le service commercial ou la location et 16 dans d'autres affaires. On compte également parmi eux, 11 cliniques.
Gong Guiying, directeur adjoint du Bureau de la surveillance du marché de l'Office de l'industrie et du commerce du Tibet, a indiqué qu'aucune de ces affaires n'était en infraction. |