L'amélioration des entreprises culturelles et éducatives et des services de santé au Tibet au cours des 50 dernières années est un fait indéniable qui dément toute interprétation erronée, a déclaré un ethnologue chinois.
"Il est infondé et mensonger de la part de certains médias occidentaux de critiquer la Chine en disant qu'un important montant de l'investissement est allé à la construction d'infrastructures plutôt qu'à des services éducatifs et culturels locaux, conduisant ainsi à l'émeute de Lhasa", a dit Chuai Zhenyu, directeur adjoint de l'Institut d'Ethnologie et d'Anthropologie de l'Académie des Sciences sociales de Chine (ASSC).
"Avant la libération pacifique du Tibet, en dehors des moines et des aristocrates, très peu de gens étaient autorisés à apprendre à lire et à écrire, et 95 % des Tibétains étaient analphabètes", a-t-il dit.
"Les 50 dernières années ont connu un rapide développement de l'éducation dans la région où le taux d'analphabétisme aujourd'hui est tombé à 4,8 % parmi les jeunes et les adultes d'âge moyen", a- t-il indiqué.
Environ 98,2 % des enfants en âge de scolarité ont à présent accès à l'éducation primaire, soit une augmentation de 22,2 points de pourcentage par rapport à 1981, et 90,7 % des adolescents ont reçu une éducation secondaire, contre 29,6 % auparavant.
Le gouvernement chinois a affecté 720 millions de yuans ( environ 101 millions de dollars) par an pour subventionner des pensionnats dans les régions rurales et pastorales du Tibet, où les élèves tibétains sont nourris et logés et exemptés de frais d'études pendant l'éducation obligatoire de neuf ans, a dit l'expert.
L'éducation obligatoire de neuf ans comprend six ans à l'école primaire et trois ans à l'école secondaire.
"Les élèves citadins peuvent recevoir une éducation obligatoire de neuf ans gratuite", a dit Chuai en ajoutant que les services médicaux ont aussi progressé à grands pas depuis la libération pacifique.
Jusqu'en 2006, 903 hôpitaux et 446 cliniques ont été établis dans la région autonome où il n'y avait aucun établissement médical moderne avant 1950, selon lui.
Le pays a investi plus de 2 milliards de yuans (280 millions de dollars) dans le secteur médical au cours des 50 dernières années, a-t-il dit.
Des épidémies, dont la variole, le choléra et la scarlatine, qui étaient répandues dans la région sont actuellement sous contrôle et le taux de mortalité des femmes enceintes est passé de 5 % en 1959 à 0,7 % aujourd'hui. Le taux de mortalité infantile est passé de 43 % à 0,57 %.
L'espérance de vie des Tibétains est de 67 ans, près du double de celle en 1950 qui était de 35,5 ans, a dit Chuai.
"Des médias occidentaux ont récemment tenté de lier l'émeute de Lhasa à des problèmes sans rapports pour servir des motifs inavoués", selon lui. |