Le nombre d'émeutiers de Lhasa qui se sont rendus à la police s'est élevé à 183 vendredi, et les histoires macabres ont continué de s'écouler de la capitale tibétaine.
Une semaine après les émeutes, des histoires tragiques impliquant des personnes innocentes, victimes de séparatistes et de bandits violents, rappellent encore aux gens la violence inquiétante qui a marqué l'ancienne ville plateau.
Pour en nommer quelques unes: cinq vendeurs d'un magasin de vêtements ont été brûlés vifs sans avoir eu la moindre chance de s'enfuir. Zuo Yuancun, un homme de 1,70 m, a été enflammé pour être réduit à des morceaux d'os et de chair. Un travailleur migrant a eu le foie poignardé par des bandits. Une femme a été brutalement battue par des attaquants qui lui ont coupé l'oreille.
Un docteur du nom de Losang Cering a été agressé par des émeutiers brandissant des couteaux alors qu'il essayait de sauver un petit garçon de 6 ans qui avait été piétiné et suffoquait.
Un émeutier, que rien n'arrêtait, a arraché un morceau de chair de la taille d'un poisson du derrière de Liu Dingwei, un jeune officier de police. Ce seul incident, d'après un grand nombre de gens, témoigne en la faveur de l'argument comme quoi la police a exercé un contrôle maximum et est demeurée en permanence sur la défensive face aux émeutiers imprudents.
Un tel argument a été à plusieurs reprises justifié par les comptes-rendus de témoins et des extraits vidéo montrant des foules confrontant et agressant violemment les forces de sécurité avec des pierres.
Jeudi, la chaîne de télévision publique de Chine CCTV a diffusé une vidéo de 15 minutes sur les émeutes, afin de rafraîchir les mémoires sur la brutalité inhumaine exercée par les séparatistes.
Ngagwang Namgyai, l'un des émeutiers, maintenant détenu par la police, a avoué avoir payé des gens, bandits inclus, pour se joindre aux émeutes, et de les avoir récompensés selon l'ampleur des destructions qu'ils ont causées. Des archives de la police ont démontré que cet homme avait également été impliqué dans les émeutes de Lhasa de 1989. Il a avoué que ses six employés étaient tous d'anciens condamnés séparatistes.
Zhoima, de la préfecture de Nyingchi, a dit à la police qu'elle avait gagné plusieurs centaines de yuans pendant les émeutes de vendredi dernier. "Les gens m'ont donné de l'argent pour détruire des choses, et m'ont dit que je pouvais faire ce que je voulais et battre autant que je le souhaitais," dit-elle.
Le Parquet Populaire de Lhasa a émis des mandats d'arrêt contre 24 suspects criminels impliqués dans les émeutes. La police de Lhasa a publié des photos d'autres suspects toujours dans la nature vendredi sur d'importants portails internet chinois. |