Le développement touristique dans la région autonome du Tibet a été plus rapide que ce qu'avait prévu les officiels, a indiqué un officiel vétéran tibétain mercredi à Beijing.
Ragdi, ancien vice-président du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale (APN, parlement chinois), a fait cette remarque lors d'une réunion du Comité consultatif sur le développement de la région autonome du Tibet.
"Nous avons sous-estimé l'effet moteur de la ligne ferroviaire Qinghai-Tibet dans la promotion du tourisme tibétain", a dit Ragdi lors de la réunion.
Le Tibet a accueilli quatre millions de touristes chinois et étrangers en 2007, en hausse de 60% par rapport à 2006 et près d'un million de plus que prévu, selon des statistiques officielles.
"Le volume de l'afflux des touristes a dépassé notre objectif de développement touristique pour l'année 2010", a-t-il dit, reconnaissant que le plan de développement local avait été trop modeste et devait être rajusté de manière plus opportune et plus scientifique.
Les violences qui ont éclaté à Lhasa vendredi dernier vont inévitablement freiner l'essor du tourisme de la région cette année, car la stabilité sociale locale a été sévèrement perturbée, selon les autorités locales du tourisme.
Les groupes touristiques sont encore autorisés à voyager au Tibet, mais le Bureau du Tourisme du Tibet leur a proposé d'ajourner leurs projets de voyage.
"Bien sûr, la détérioration de sites pourrait affecter le tourisme tibétain dans une certaine mesure, mais ce n'est que temporaire", a indiqué le directeur adjoint du bureau Wang Songping, notant que les autorités du tourisme restaient optimistes quant à la réalisation de l'objectif fixé pour 2008 -- recevoir 5,5 millions de touristes cette année.
La région reculée du sud-ouest du pays a connu un essor du tourisme ces dernières années, surtout depuis la mise en opération du chemin de fer Qinghai-Tibet en juillet 2006.
La ligne Qinghai-Tibet, longue de 1 956 km, a une influence profonde sur le développement du Tibet depuis qu'elle a mis fin à l'histoire de la région enclavée sans chemin de fer.
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