De nombreux magasins ont rouvert, des voitures privées et des taxis ont de nouveau surgi dans la rue dimanche 16 mars à Lhassa, quand le calme régnait de nouveau dans la ville, après l'émeute survenue vendredi dernier.

Des correspondants du Bureau de Xinhua à Lhassa ont vu de nombreux magasins rouverts le long de l'Avenue ouest Beijing, l'Avenue ouest Jinzhu, l'Avenue sud Lingor, dimanche après-midi. Des taxis et des voitures privées ont de nouveau circulé dans la rue.

Yangzom, femme tibétaine qui habite dans l'Avenue ouest Jinzhu, a dit que sa vie n'avait presque pas été affectée par l'émeute. « Des épiceries et des boutiques dans les alentours sont restées ouvertes», a-t-elle dit.

Sur l'Avenue ouest Beijing, une station d'essence privée a rouvert. « La station est ouverte seulement dans la journée et ferme dans la nuit », a dit son propriétaire, M. Wang.

Mais la plupart des magasins dans le vieux quartier demeurent encore fermées. Plusieurs magasins ont été en partie détruites par le feu, tandis que des débris carbonisés se trouvaient encore éparpillés dans certains secteurs de rues.

Le gouvernement régional a mobilisé des soldats, ainsi que des fonctionnaires gouvernementaux dimanche après-midi pour remettre en ordre des quartiers détruits par l'émeute dans le centre de Lhassa.

On a débarrassé les rues des tas d'ordures et de grosses pierres, enlevé des voitures renversées, des motocyclettes et bicyclettes brûlées dans les rues Bargor, Duosenger, Yutuo, la rue est Beijing, la rue nord Linkuo, et la rue est Jiangsu du vieux quartier de la ville.

« L'ordre social dans la zone, où avait eu lieu l'émeute, est petit à petit rétabli », a dit un officiel du gouvernement régional.

Vendredi 14 mars, dans l'après-midi, une émeute a éclaté à Lhassa. Des sources du gouvernement local ont dit samedi qu'au moins 10 personnes sont mortes, dont la plupart étaient des civils.

En outre, les émeutiers ont mis feu sur des bâtiments à usage civil dans 160 endroits, comprenant des banques, un organe de presse, des magasins, des écoles et des hôpitaux. Des dizaines de véhicules, comprenant des voitures de police, ont été brûlés.

Doje Cezhug, maire de Lhassa, a dit aux correspondants dimanche 16 mars que « Lhassa est calme ».

« Nous n'avons pas appliqué la loi martiale et la situation au Tibet dans son ensemble est bonne à présent », a-t-il dit.

Il a indiqué que l'émeute avait été provoquée par une poignée de moines et de hors-la-loi engagés dans la violence, la mise à sac et la mise à feu. Ils ont incendié des écoles, des hôpitaux, des magasins et d'autres édifices d'utilité publique.

« Ces actes visent complètement à troubler la vie heureuse et stable de la population au Tibet », a-t-il dit.

« Le gouvernement est capable de maintenir la stabilité pour la population », a ajouté le maire.