Lhasa, capitale de la région autonome du Tibet (ouest), a connu des violences dramatiques attisées par des séparatistes ce week-end. Le calme revenu, des habitants ayant survécu aux émeutes se remettent peu à peu de la cruauté que certains disent n'avoir jamais connue dans leur vie.
Dans un hôpital de Lhasa, des blessés racontaient des histoires terribles qu'ils ont vécues.
La colère a éclaté à Qoizhoin, quand une femme de 63 ans, la tête couverte de bandes, a évoqué son histoire. "J'étais en route pour chez moi avec ma famille dans notre voiture vers 19H00 vendredi. Une bande a commencé à nous jeter des pierres et des gravats."
"Mon petit-fils était dans mes bras. Heureusement, les gravats ne l'ont pas atteint. J'ai vu des bandes attaquer tout le monde à leur passage. Elles paraissaient inhumaines", a raconté la Tibétaine.
Une autre victime, Wang Qian, salarié de 20 ans d'un point de vente China Mobile dans la rue Bargor, a aussi été blessé à la tête. "Quand les violences se sont envenimées vendredi après-midi, nous avons baissé la grille et fermé le magasin. Mais ils (émeutiers) ont utilisé des barres de fer et forcé les portes. Presque tout dans le magasin a été réduit en morceaux."
Dans chaque salle, les blessés, tous des ethnies han, hui et tibétaine, étaient en train de souffrir. Un jeune tibétain de 15 ans était dans le coma, selon des médecins.
Zhao Jimin, travailleur migrant souffrant d'une blessure au foie et de lacérations multiples, a dit: "Je descendais tout juste d'un bus à la station du pont de Lhasa et, avant que je comprenne ce qui se passait, un agresseur s'approchait et me frappait."
Le gouvernement local a confirmé samedi la mort d'au moins dix victimes, la plupart étant des civils morts brûlés. La police locale a secouru 580 personnes, dont trois touristes japonais, les enseignants et les élèves d'une école, lors des émeutes.
Le gouvernement régional a révélé vendredi qu'il y avait suffisamment de preuves que le sabotage à Lhasa avait été " organisé, prémédité et fomenté" par la clique du dalaï lama.
Le 11e Panchen Lama Gyaincain Norbu, associé avec d'autres chefs religieux et locaux, a condamné les violences. |