Aucune victime n'a été rapportée parmi les étrangers lors des émeutes survenues vendredi à Lhasa, a confirmé samedi le gouvernement de la Région autonome du Tibet ( sud-ouest).

"Nous n'avons reçu aucun rapport concernant des cas de blessure ou de décès d'étrangers lors des émeutes de vendredi à Lhasa," a indiqué un officiel du Bureau des Affaires étrangères du gouvernement de la Région autonome du Tibet, lors d'une interview accordée à Xinhua.

Le calme est revenu samedi au petit matin dans la capitale du Tibet, après une journée d'incidents violents vendredi où des fenêtres ont été brisées, des magasins pillés et des mosquées brûlées.

Selon des témoins, des voitures et des motos brûlées sont dispersées dans les principales artères de la ville, avec un air teinté de fumée.

L'alimentation électrique a repris dans les quartiers le long de l'avenue Duosenge, la zone la plus touchée par l'incident de violence survenu dans le centre ville de Lhasa. Le service de télécommunications local est toujours suspendu pour l'instant, les infrastructures de télécommunications ayant été détruites lors des émeutes.

"Nous n'avons pas ouvert le feu," a dit Qiangba Puncog, président du gouvernment de la région autonome du Tibet lors d'une interview accordée samedi à Xinhua, qui participe à la session annuelle parlementaire en cours à Beijing.

Il a également démenti que Lhasa ait proclamé la loi martiale.

Des témoins ont déclaré que l'incident violent s'était produit vendredi vers 13h10 à Lhasa, lorsque des personnes sont entrées en conflit avec des policiers locaux et leur ont lancé des pierres autour du monastère de Ramogia dans le centre-ville de Lhasa.

Des reportages précédents avaient cité des sources locales non identifiées qui ont dit qu'elles avaient entendu des coups de fusil lors des émeutes.

Qiangba Puncog a qualifié ces troubles d'activité de "sabotage " organisé et prémédité par la clique du Dalai Lama.

"Nous allons traiter sérieusement les cas des personnes impliquées dans cette activité de sabotage en conformité avec la loi," a-t-il ajouté.