La Chine a annoncé jeudi la création d'un Bureau national de prévention de la corruption.
"L'établissement du bureau vise à satisfaire la nécessité d'une prévention efficace de la corruption en Chine", a dit Mme Ma Wen, directrice du bureau, lors d'une conférence de presse jeudi 13 septembre.
Mme Ma, qui est aussi ministre de la Supervision, a indiqué que le bureau se concentrera sur la supervision et la réglementation de l'usage du pouvoir, et adoptera des mesures efficaces pour éviter l'abus de pouvoir.
Elle a dit que le bureau étudiera les moyens d'arrêter la corruption à sa base, d'améliorer constamment les systèmes de prévention de la corruption et de coordonner les efforts conjoints de prévention de la corruption des différents départements.
Le nouveau bureau transmettra ses rapports directement au Conseil des Affaires d'Etat.
Qu Wangxiang, directeur adjoint du bureau, a dit que ce dernier avait bien rempli son rôle de faire progresser la transparence des informations du gouvernement, voie idéale, selon lui, pour " prévenir la corruption à la source".
Le Bureau de prévention a également vocation à évaluer les nouvelles politiques qui permettent de renforcer l'efficacité de la lutte contre la corruption.
Le bureau contribue d'ailleurs au partage des informations entre les procureurs, la police, les banques et les cours.
"Le personnel du bureau est prêt à collecter et analyser les informations provenant des secteurs bancaire, médical et des télécommunications et à les partager avec d'autres départements," a dit Qu.
Il s'agit d'une démarche d'importance majeure pour trouver et dénoncer les cas de corruption le plus tôt possible, démasquer les activités de corruption, qui constituent aussi un moyen efficace de prévenir la corruption, a-t-il noté.
Le bureau est chargé d'inspecter le travail de prévention de corruption dans tous les domaines, de conduire les projets pilotes et de développer une série de normes requises visant à juger les départements ou officiels.
La Chine a sanctionné 16 hauts fontionnaires ou de niveau ministériel accusés de corruption aggravée ces 5 dernières années. |