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L'apogée de la protection de la culture tibétaine

Gesang Yixi

Un après-midi de janvier 2009, Gesang Yixi, 61 ans, qui venait de prendre sa retraite des fonctions de directeur de la Maison d'édition des livres anciens du Tibet, était aussi occupé qu'auparavant. « Toute ma vie, je me suis spécialisé dans l'étude de la culture tibétaine. C'est pourquoi il est difficile pour moi d'arrêter. J'ai l'impression qu'il me reste encore beaucoup de choses à accomplir », explique le tibétologue.

Après avoir terminé ses études secondaires, Gesang a été employé par l'Académie des sciences sociales du Tibet. Quelques années plus tard, Gesang a été envoyé à Beijing à l'Université centrale des ethnies pour se spécialiser dans la traduction chinois-tibétain. En 1978, il a réussi l'examen en langue tibétaine antique, organisé par l'Académie des sciences sociales de Chine. Il est ainsi devenu l'un des quatre premiers étudiants chercheurs tibétains de l'histoire. Une fois diplômé, il a choisi de retourner à l'Académie des sciences sociales du Tibet.

Dès lors, Gesang s'est consacré à l'étude des œuvres classiques tibétaines. Il a publié plusieurs thèses et traductions, telles qu' « Une nouvelle page de l'histoire de la littérature tibétaine » ou bien encore « Sur les formes de la littérature tibétaine ». Il a également participé à la rédaction et à la traduction de livres importants, dont « l'Histoire générale du Tibet », un ouvrage bilingue d'un million de caractères.

La région autonome du Tibet a créé une maison d'édition des livres anciens à la fin des années 1980. En 2003, Gesang Yixi en est devenu le directeur. Depuis, tout en continuant ses recherches et son travail de traduction d'ouvrages en tibétain antique, il a parcouru plusieurs régions pour collecter des documents précieux. « Notre maison d'édition a publié une cinquantaine de livres sous le titre 'Collection de la Terre des neiges', a-t-il déclaré. Les ouvrages collectés ont une valeur inestimable, mais comme il s'agit de manuscrits ou d'éditions xylographiques, ils n'étaient que très rarement lus. Cette collection a été accueillie chaleureusement par le milieu tibétologique international. La bibliothèque du Congrès américain possède ces publications et de nombreux autres pays, tels que le Japon, la Grande-Bretagne et la Norvège, possèdent également nos livres ».

Depuis la réforme démocratique du Tibet en 1959, le gouvernement chinois a toujours accordé une grande importance à la protection de la culture tibétaine. Ces dernières années, avec l'augmentation des investissements gouvernementaux, les monuments historiques, les sites touristiques et le patrimoine culturel non matériel ont été correctement entretenus et préservés. Gesang a notamment évoqué la célèbre épopée tibétaine du « Roi Gesar ». « Personne ne s'intéressait au 'Roi Gesar' dans l'ancien Tibet et l'on ne disposait pas des moyens nécessaires pour le restaurer. Il existait du retard dans le domaine de l'éducation. Les personnes manquant d'instruction n'étaient pas capables de préserver le ‘Roi Gesar'. »

Le « Roi Gesar » est l'épopée la plus longue du monde. Cette épopée millénaire a, pour l'essentiel, était transmise oralement de génération en génération. Les passages écrits ont été éparpillés. Selon Gesang Yixi, le nombre de conteurs, décédés et vivants, connaissant cette épopée, ne dépasse pas la quarantaine. Pour sauver le « Roi Gesar », l'Académie des sciences sociales du Tibet s'est lancée à la recherche des artistes folkloriques dans les années 1970 afin de procéder à des enregistrements oraux. « Nous avons choisi le témoignage de Sangzhu. D'après les enregistrements oraux, nous avons réalisé une 'Anthologie de Gesar' en quarante-cinq volumes. À l'heure actuelle, plus de trente volumes ont été édités. La collection sera achevée dans trois ou quatre ans ». Pour Gesang Yixi, la publication de cet ouvrage est un bienfait considérable pour la culture tibétaine.

Actuellement, la Chine compte une cinquante d'établissements tibétologiques, regroupant plus de 2 000 chercheurs et une dizaine de publications académiques. « Nous sommés nés ici et nous avons grandi ici, a ajouté Gesang. Nous avons été les témoins de chaque changement survenu au Tibet. Sa culture a désormais atteint un développement et une prospérité sans précédent. »

french.china.org.cn     2009/04/01

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