L'environnement du Tibet a été bien préservé au cours de son développement économique et de sa modernisation, indique un rapport publié lundi par le Centre de recherche de Tibétologie de Chine.
"En Chine, le Tibet est l'endroit le plus près du ciel et le plus loin de la pollution," indique le rapport sur le développement social et économique du Tibet.
D'après ce rapport, la Chine a attaché plus d'importance à la construction écologique, à la protection environnementale et au développement durable du Tibet ces dernières années, projetant de faire du Tibet un "écran protecteur pour la sécurité écologique régionale."
Le gouvernement central investira environ 20 milliards de yuans (2,9 milliards de dollars) dans la construction de cet "écran protecteur" durant le 11e Plan quinquennal (2006-2010), indique le rapport.
Une série de réglementations respectant l'environnement ont été mises en place pour contrôler les dégâts environnementaux causés par les projets de construction, faire payer des frais pour le déversement des déchets industriels, accélérer le boisement et protéger la diversité biologique dans la région.
Grâce à ces mesures, la qualité de l'air de Lhasa, chef-lieu de la région autonome du Tibet, est bien meilleure que celle des autres grandes villes de Chine, selon le rapport.
Plus de 98% des journées de 2007 ont enregistré une qualité de l'air "excellente" ou "bonne" à Lhasa, avec seulement sept jours d'air "légèrement pollué".
Les zones reboisées de la région sont passées de 868 hectares en 1990 à 19 069 hectares en 2007, selon le rapport.
En outre, la biodiversité du Tibet a été bien protégée, selon le document. "Depuis la libération pacifique du Tibet en 1951, aucune espèce vivante du Tibet n'a été déclarée menacée d'extinction", souligne le rapport.
Le Tibet compte également 20 réserves naturelles, dont neuf au niveau national et 11 au niveau régional, avec une superficie totale de 41,26 millions d'hectares, soit 34,8% de la superficie totale du Tibet.
Le Tibet dépend d'industries qui ne nuisent pas à l'environnement, y compris le tourisme, la médecine et la pharmacologie tibétaines, afin d'assurer la croissance économique et le développement durable.
Le tourisme a représenté 5,7% du PIB de la région en 2008, contre 0,2% en 1990, et la valeur de la production des secteurs médical et pharmaceutique du Tibet a enregistré en 2008 une croissance 1,6 fois supérieure à celle de 2000, selon le rapport.
Le Tibet a mis l'accent sur l'exploitation et l'utilisation de l'énergie hydraulique tout en explorant et en introduisant d'autres types de ressources énergétiques écologiques. Malgré ses réserves abondantes en minerais, la région a restreint l'exploitation de ses ressources minières afin de protéger l'environnement et les ressources, selon le rapport.
La priorité a été donnée à la protection de l'environnement et à la sécurité écologique dès le début de la construction du chemin de fer Qinghai-Tibet, qui a stimulé le développement économique du Tibet, tout en protégeant l'environnement écologique.
Selon le rapport, plus de 90% des recettes fiscales du Tibet et 70% de ses actifs fixes proviennent des transferts de fonds du gouvernement central et d'aides de la part d'autres provinces et municipalités. Ces aides ont réduit la consommation des ressources et la pression sur l'environnement dues au développement régional, joueant un rôle irremplaçable dans la protection environnementale et l'amélioration écologique du Tibet.
"Tout en poursuivant une croissance économique rapide, le Tibet a aussi obtenu des progrès considérables dans la protection de l'environnement, contrairement au mensonge selon lequel 'l'environnement du Tibet a été détruit' répandu par quelques personnes dans le monde", indique le rapport. |