Raidi, ancien serf tibétain et vice-président du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale (APN), le parlement chinois, a qualifié le dalaï-lama et ses alliés politiques de « principaux représentants » du servage féodal et théocratique de l'ancien Tibet.
« Ils se sont opposés aux intérêts fondamentaux des travailleurs, soit la majorité de la population tibétaine, et sont en contradiction avec les besoins de progrès sociaux et de développement économique des sociétés humaines », a déclaré Raidi dans un article.
Son article, intitulé « La formidable étape du développement et du progrès au Tibet -- à la mémoire du 50e anniversaire de la réforme démocratique au Tibet », paraîtra intégralement jeudi dans le Quotidien du Peuple. Plusieurs extraits seront publiés ou diffusés à la Radio nationale chinoise, la Télévision centrale de Chine, ainsi que sur les principaux médias tibétains et des provinces du Sichuan, du Yunnan, du Gansu et du Qinghai, qui comptent des Tibétains dans certaines de leurs régions.
Dans son article, Raidi salue l'étouffement de la rébellion de la clique des « classes supérieures réactionnaires du Tibet » par les Tibétains et autres groupes ethniques, sous le commandement du Parti communiste chinois (PCC), il y a 50 ans.
« La réforme démocratique a été une alternative formidable et décisive. Elle a changé le destin du peuple tibétain et a marqué un tournant important entre le nouveau et l'ancien Tibet. Cette étape majeure dans l'histoire mondiale de la lutte contre l'esclavage et cette importante contribution aux droits de l'homme dans le monde est due au Parti communiste chinois et à son peuple », a indiqué l'homme qui se considère comme un témoin de la réforme démocratique au Tibet.
Raidi est né dans une famille pauvre en août 1938. En 1959, il faisait partie du premier groupe de Tibétains venus étudier à Beijing pendant quatre ans. Raidi et ses camarades de classe y ont rencontré Mao Zedong, le défunt dirigeant chinois.
En 1975, Raidi devient un important officiel de la région autonome du Tibet. En 2003, il est élu vice-président du Comité permanent de la 10e Assemblée populaire nationale de Chine.
Dans son article, il révèle comment la troisième génération des membres du PCC, menée par Jiang Zemin, a décidé de construire le chemin de fer Qinghai-Tibet. Le 10 novembre 2000, M. Jiang a demandé au ministre des Transports d'écrire un rapport spécial sur le sujet, exigeant que les travaux démarrent le plus rapidement possible.
Raidi a également critiqué le dalaï-lama et ses associés pour avoir exigé des autorités centrales un haut degré d'autonomie pour le « grand Tibet », ce qui n'est à ses yeux qu'un appel déguisé à l'indépendance.
« Leur but n'a pas été atteint, il ne peut l'être aujourd'hui et il ne le sera jamais », a-t-il proclamé. |