Après le succès des JO, le décollage réussi, jeudi, du troisième vol habité chinois renforce le sentiment de fierté nationale, affirme vendredi le quotidien français "Le Figaro".
Au terme d'une ascension "parfaitement réussie", la capsule Shenzhou (littéralement "Vaisseau divin") a été placée en orbite terrestre à une altitude de 373 km. Il s'agit du troisième vol habité réalisé par la chine après ceux de 2003 et de 2005, faisant de l'empire du Milieu le troisième pays, avec l'Union soviétique et les Etats-Unis, à envoyer des hommes dans l'espace, selon le reportage.
"En cas de réussite, cette mission, d'une durée totale de 68 heures, devrait rapprocher la Chine de ses objectifs en matière de conquête spatiale: disposer à terme d'un petit module orbital, puis d'une station avant d'envoyer, un jour, un astronaute sur la Lune", indique le reportage du Figaro, et de noter que le programme spatial chinois "se singularise par son faible budget (estimé entre deux et quatre milliards de dollars), comparé à ceux des Etats-Unis et de l'URSS, dans les années 1960, au plus fort de la guerre froide".
Dans un autre quotidien français, "Libération", le ton a plutôt changé avec un article titré "Trois pékins dans l'espace".
"Durant cette mission, qui doit durer trois jours environ, l'un des taïkonautes va faire une sortie dans le cosmos, équipé d'une combinaison de fabrication locale", écrit l'article publié vendredi dans "Libération", sans oublier de mentionner que "ce nouveau vol habité illustre le paradoxe d'un pays à la pointe des nouvelles technolgies mais qui reste, dans son ensemble, un pays en voie de développement".
"Officiellement, le programme spatial chinois n'est destiné qu'à l'expérimentation scientifique et au commerce, mais les experts indiquent que les technologies mises au point ont aussi, pour la plupart, des applications militaires. La Nasa a souhaité +une réussite totale+ à ce nouveau vol habité. Mais la coopération future entre la Chine et les Occidentaux reste incertaine à cause des peurs de fuites technologiques", conclut l'article de Libération. |