La Chine est techniquement capable de former des astronautes étrangers et elle prévoit de le faire, a déclaré mercredi un responsable du Centre de Recherche et de Formation astronautiques de Chine.
La réussite des deux missions spatiales chinoises habitées prouve la compétence technique de la Chine à former indépendemment des astronautes, et le Centre souhaite former des astronautes internationaux, a indiqué à Xinhua le directeur du Centre Chen Shanguang.
"La coopération internationale est une tendance inévitable du vol spatial habité, projet à grande échelle nécessitant des technologies compliquées et de gros investissements", a remarqué Chen.
La Chine a travaillé de concert avec la France et la Belgique dans plusieurs programmes médicaux durant la mission spatiale Shenzhou-6 en 2005. Quatre stations de contrôle ont été établies à l'étranger pour le lancement du troisième vaisseau spatial habité Shenzhou-7, prévu le jeudi 25 septembre.
Au cours de la mission spatiale Shenzhou-6, des recherches conjointes avec des experts médicaux belges de l'espace ont montré que les astronautes chinois avaient une meilleure adaptation neurale et une meilleure endurance en posture dressée que les astronautes étrangers, a affirmé Li Yongzhi, ingénieur en chef adjoint du système astronaute.
Les taikonautes chinois (ou astronautes) ont commencé leur formation en 1998. Huang Weifen, ingénieur en chef adjoint du système astronaute dans le cadre du programme spatial habité de Chine, a observé que tous les taikonautes étaient prêts à accomplir leur mission en 2003.
Ce serait un grand progrès pour le pays de former des astronautes si l'équipage de Shenzhou-7 parvient à effectuer les activités extravéhiculaires (EVA) sans problème, a ajouté Chen.
L'EVA, c'est-à-dire une sortie dans l'espace, sera la première activité du genre tentée par les astronautes chinois.
Le Centre de Recherche et de Formation astronautiques de Chine est le troisième dans le monde à effectuer une formation indépendante des astronautes après le centre spatial américain NASA Johnson à Houston et le centre russe de recherche scientifique et de teste de la formation des cosmonautes Yuri Gagarin. |