Au terme de 30 ans de réformes d'ouverture, la Chine a vu sa physionomie métamorphosée, tout en maintenant ses traditions, a affirmé un journaliste russe dans une récente interview accordée à l'agence Xinhua.

Konstantin Garibov, 34 ans, a mis le pied en Chine pour la première fois en 1987 en tant que correspondant d'une radio russe.

Il a rappelé qu'à cette époque-là, les voitures étaient très rares, même dans la capitale chinoise, Beijing, et que cet infime nombre de voitures était réservé aux fonctionnaires de haut rang et aux hôtes étrangers.

Le journaliste s'est également rendu à Tianjin, une ville portuaire au nord de Beijing. "Les habitants menaient une vie très simple. Bien que de plus en plus de marchandises aient rempli les rayons des magasins, les citoyens avaient peu d'à-côtés", a fait savoir le journaliste en se souvenant du début de la réforme d'ouverture de la Chine.

Au cours des nombreux séjours qu'il a effectués ultérieurement en Chine, M. Garibov a été impressionné par les changements colossaux intervenus dans le pays, allant des gratte-ciel émergeant comme des champignons après la pluie à la diversité des styles et des couleurs vestimentaires.

Dans les années 1980 et au début des années 1990, les Chinois achetaient d'habitude les habits, les chapeaux, les montres, voire les machines à coudre à l'Union soviétique d'alors, tandis que ce sont dorénavant les Russes qui se rendent en Chine pour faire des emplettes.

En 1995, M. Garibov s'est installé à Beijing avec sa famille après avoir été recruté par China Radio International, avant de travailler pour l'agence Xinhua en tant que correcteur linguistique jusqu'à son retour en Russie en 2003.

Durant son séjour de huit ans en Chine, M. Garibov a assisté à la croissance économique stable du pays et à ses importants progrès sur le plan de la réduction de la pauvreté.

A présent, les Chinois ne se soucient plus des problèmes d'alimentation et d'habillement, et la minceur est devenue une préoccupation pour une bonne partie de la population, a relevé le journaliste.

En outre, M. Garibov est également le témoin du boom de l'industrie automobile chinoise. "Les jeunes ont non seulement les moyens d'acheter des voitures, mais ils sont également très attachés aux marques des voitures", a-t-il déclaré, révélant que les automobiles fabriquées en Chine étaient désormais courantes en Russie.

Face aux évolutions socio-économiques, la Chine a su garder certains de ses mérites traditionnels, tels que l'hospitalité, a affirmé le journaliste russe.

"J'ai ressenti la gentillesse de la population lorsque je suis allé en Chine pour la première fois. Je m'y suis fait un bon nombre d'amis depuis que j'ai travaillé dans le pays", a affirmé M. Garibov.

Contrairement à certains étrangers travaillant en Chine qui avaient fui le pays durant la propagation de l'épidémie du SRAS en 2003, M. Garibov avait choisi de rester dans le pays pour passer la période difficile avec ses amis chinois.

De surcroît, la sécurité et la stabilité sociale en Chine restent les mêmes, a indiqué M. Garibov, le justifiant par l'expérience de sa fille. "Elle est allée en discothèque avec des amis presque tous les week-ends, et est rentrée toute seule à une heure très avancée de la nuit. C'est inimaginable dans beaucoup de pays", a-t-il déclaré.

M. Garibov a également fait l'éloge des Jeux Olympiques de Beijing et de la première sortie dans l'espace des astronautes chinois.

Il table beaucoup sur l' Exposition Universelle de Shanghai 2010, qui servira, selon lui, de nouvelle vitrine pour faire étalage des progrès réalisés par la Chine.