Un expert tibétain a réfuté l'allégation du livre populaire "Tibet: une histoire politique" sur le "statut indépendant" de la région autonome depuis l'antiquité, selon le Quotidien du Peuple de mardi.
Basang Wangdu, membre du conseil de l'Association internationale des études tibétaines, a dit que le gouvernement central exerçait une juridiction effective sur le Tibet depuis le 13e siècle, discréditant l'argument de "l'indépendance du Tibet" de facto soutenu par Tsepon W. D. Shakabpa, savant invité de l'Université Yale et officiel de l'ancien gouvernement régional du Tibet.
Basang Wangdu, qui dirige aussi l'Institut des études ethniques de l'Académie des sciences sociales de la région autonome du Tibet, a dit que "l'indépendance du Tibet" prônée par la clique du dalaï lama était largement basée sur ce livre qui a déformé et fabriqué l'histoire, selon le journal.
Pendant la dynastie des Yuan (1271-1368), le gouvernement a mandaté trois dirigeants régionaux pour gouverner les régions de population tibétaine dans l'ouest de la Chine. En 1288, le régime des Yuan a formalisé un organe de niveau ministériel pour gouverner toute la région tibétaine.
En même temps, le gouvernement central des Yuan a enregistré les foyers tibétains, établi 27 relais de poste et pris la responsabilité de nommer des officiels régionaux, a ajouté Basang Wangdu.
La dynastie des Ming (1368-1644) a poursuivi la juridiction du Tibet, caractérisée par la soumission reconnue du régime régional du Tibet au gouvernement central, le déploiement d'organes administratifs et militaires par le gouvernement central et les plus hauts titres religieux conférés par le gouvernement central à des chefs monastiques.
Lors de la dynastie des Qing, un remarquable chef religieux de la secte Jaune, Ngawang Lozang Gyatso, a effectué une visite officielle dans la capitale des Qing, Beijing, et s'est vu conférer le titre de dalaï lama par l'empereur de l'époque, toujours selon le journal.
Dès lors, il est devenu un rituel que le dalaï lama soit conféré par le gouvernement central.
En outre, la cour impériale des Qing a restructuré la gestion administrative du gouvernement régional du Tibet et réglementé les procédures de réincarnation du dalaï lama et du panchen lama.
Après sa fondation en 1911, le gouvernement de la République de Chine a réaffirmé l'autorité du gouvernement central sur le Tibet. Le Tibet a élu 20 délégués au congrès national en 1913.
En 1927, le gouvernement central a établi une commission spéciale chargée des affaires tibétaines, qui a été suivie par l'initiative du dalaï lama d'établir son bureau représentatif en 1930 à Nanjing, capitale de l'époque. Le gouvernement central, selon la tradition, a rectifié la réincarnation du dalaï lama et du panchen lama, envoyé des représentants pour présider la cérémonie la plus sacrée de l'installation du nouveau dalaï et du nouveau panchen.
Basang Wangdu a dit que l'établissement de la République populaire de Chine avait été bien accueilli tant par les religieux que par les laïcs au Tibet. Le 29 octobre 1951, l'Armée populaire de Libération est arrivée à Lhasa. Le gouvernement central a annoncé l'organisation du gouvernement autonome régional du Tibet en 1965. |