Qu'est-ce une organisation terroriste ? Les spécialistes du droit estiment à l'unanimité que tout groupuscule composé d'au moins trois personnes qui se livrent, durant un certain temps, à des activités terroristes organisées est considéré comme une organisation criminelle. Si l'on se réfère à ce critère, le « Congrès de la jeunesse tibétaine » est une organisation terroriste à cent pour cent.
Premièrement, cette organisation compte 30 000 membres répartis en 70 cellules environ, dont une se situe aux Etats-Unis. Son noyau qui a pris l'initiative de lancer, le 10 mars, le soi-disant « grand soulèvement du peuple tibétain » comprend 101 membres, chiffre conforme au seuil minimum des organisations terroristes.
Deuxièmement, l'objectif d'une organisation terroriste consiste à organiser des activités terroristes visant à troubler l'ordre public. Le 14 mars, de concert avec sept organisations en faveur de « l'indépendance du Tibet », le « Congrès de la jeunesse tibétaine » a perpétré de graves incidents criminels à savoir des actes de violence, de vandalisme, d'incendie et de brigandage dans la zone urbaine de Lhasa. Les vandales ont attaqué des policiers en service, scandé des slogans sécessionnistes, détruit des installations d'utilité publique et causé de graves pertes en vies et en biens. Leurs actes ont gravement troublé l'ordre public. Ils sont allés jusqu'à brûler vifs des habitants innocents et à mutiler les fesses d'un policier armé en service en l'amputant d'un morceau de chair, grand comme le poing. Leurs actes ont gravement perturbé l'ordre social et sont impardonnables.
Troisièmement, l'organisation terroriste est mue par un rigoureux esprit d'organisation. C'est ce que nous avons pu constater lors des actes de violence perpétrés le 14 mars par le « Congrès de la jeunesse tibétaine ». En janvier 2008, cette organisation a annoncé la mise en application du « grand soulèvement du peuple tibétain » et a ordonné au groupe préparatoire, dirigé par Ciwang Rinzin, de collecter des fonds. Elle a organisé ensuite des cours de formation sur la guérilla et les techniques de dynamitage. En février 2008, elle a organisé, à Dharamsala, le recrutement du personnel participant au « grand soulèvement du peuple tibétain » et en a entraîné les responsables. Tout cela prouve que le « Congrès de la jeunesse tibétaine » est une organisation dotée d'une hiérarchie sévère, d'une discipline rigoureuse ainsi que d'une forte capacité d'organisation.
Quatrièmement, l'organisation terroriste est plus ou moins stable. Fondé en 1970, le « Congrès de la jeunesse tibétaine » préconise l'« indépendance complète du Tibet ». Dès le jour de sa création, il s'est joint au « gouvernement du Tibet en exil » et en est devenu le noyau. C'est sous couvert d'une organisation populaire que le « Congrès de la jeunesse tibétaine » se livre à des activités sécessionnistes et est le principal organisateur d'actes de violence. Après avoir commis les actes criminels du 14 mars, le « Congrès de la jeunesse tibétaine » a convoqué, le 15, son Comité exécutif central et a décidé d'entreprendre la lutte armée en envoyant des guérilleros en territoire chinois. Il a dressé un plan concernant le personnel, les fonds et l'achat d'armes. Il a également réalisé le tracé des itinéraires permettant de franchir la frontière et de pénétrer au Tibet. Le 25 mars, des membres du « Congrès de la jeunesse tibétaine » ont allumé la flamme symbolisant « l'indépendance du Tibet » à Dharamsala. Ces faits révélent que cette organisation est prête à poursuivre pendant encore longtemps ses activités terroristes.
Cinquièmement, l'organisation terroriste nuit énormément à la société et constitue un sérieux danger pour elle. Selon les statistiques, au cours de l'émeute du 14 mars, des vandales du « Congrès de la jeunesse tibétaine » ont détruit 56 véhicules, tué 13 habitants, blessé plusieurs dizaines de policiers en service, mis le feu à 300 endroits et brûlé 214 pièces d'habitations et de boutiques. De nombreux établissements et organismes ont été pillés et incendiés à savoir l'école secondaire n°2 de Lhasa, l'école primaire de Haicheng, le marché Chomsigkang, la succursale de Beijing donglu de la section tibétaine de la Banque de Chine, des points de vente de téléphonie mobile, la représentation au Tibet de l'agence Xinhua (Chine nouvelle), le « Journal du Tibet » ainsi que des organismes gouvernementaux. Son atteinte à la sécurité civile n'est-elle flagrante ?
Tous ces éléments nous permettent de conclure que le « Congrès de la jeunesse tibétaine » constitue une véritable organisation terroriste. En prônant l'« indépendance du Tibet », ses membres se livrent à la violence et nuisent à la sérénité des Tibétains. Punir le mal revient à encourager le bien et les vertus. Nous espérons que l'organe juridique de notre pays reconnaîtra, en vertu de la loi, le « Congrès de la jeunesse tibétaine » comme une organisation terroriste afin de sauvegarder l'unité de notre pays et de protéger la vie paisible de la communauté tibétaine. |