Le ministre chinois des Affaires étrangères Yang Jiechi a fait ses débuts très attendus vendredi lors de la conférence de Munich sur la sécurité.
C'est la première fois qu'un ministre chinois des Affaires étrangères participe à ce forum annuel de 46 ans, baptisé "Davos de la politique de sécurité".
Dans le contexte des nouveaux défis mondiaux du XXIe siècle, le fait qu'un ministre chinois des Affaires étrangères participe pour la première fois à cette conférence est largement considéré comme une preuve que le forum se concentre de plus en plus sur des questions mondiales.
Wolfgang Ischinger, chef de la conférence de sécurité, a indiqué que de nos jours les défis de sécurité devraient être traités dans une perspective mondiale et que cela signifie que l'Asie doit être inclue.
M. Ischinger a souligné qu'il souhaite "une présentation des objectifs fondamentaux de la politique étrangère chinoise" et une volonté notable de la Chine "pour relever les défis mondiaux de façon plus active".
Mei Zhaorong, ancien ambassadeur de Chine en Allemagne, a noté vendredi dans une interview téléphonique que la participation du ministre chinois des Affaires étrangères a souligné l'importance de la Chine sur la scène internationale.
A cause de la tendance à la mondialisation, aucun pays ne peut affronter seul les questions mondiales, a-t-il déclaré, ajoutant que la Chine a été invitée car plusieurs questions ne peuvent être réglées sans l'implication de la Chine.
La conférence de trois jours sur la sécurité, qui a débuté vendredi, a attiré plus de 300 participants internationaux de haut rang.
Des questions telles que la sécurité énergétique, le contrôle des armes, la non-prolifération nucléaire, l'Afghanistan, le nouveau concept stratégique de l'Otan et le programme nucléaire de l'Iran figurent à l'ordre du jour de la conférence.
En plus des sujets traditionnels de la sécurité transatlantique et européenne, figuraient pour la première fois à l'ordre du jour de la conférence des sujets tels que la sécurité des ressources et le transfert mondial des pouvoirs, selon M. Ischinger.
Les experts en sécurité ont souligné que le sens de la "sécurité" a changé de manière significative avec l'impact de la crise financière et économique.
"Nombre de questions de la politique étrangère et sécuritaire ne peuvent plus être rélgées par les seuls décideurs de politique étrangère et de sécurité mais exigent dorénavant une expertise économico-politique pour relever les défis géopolitiques", a ajouté M. Ischinger.
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