Des femmes pilotes

D'ici deux années, au moins une astronaute chinoise prendra part à l'arrimage entre le module Tiangong-1 et la navette Shenzhou 10, et montera à bord du module spatial.

La première astronaute chinoise serait originaire de la province du Shandong

Bien que les médias s'intéressent depuis un certain temps aux deux femmes figurant sur la deuxième liste des astronautes chinois établie en 2010, elles ne sont jamais apparues en public. Selon des experts, elles auraient été pilotes d'avion cargo auprès de l'Armée de l'air chinoise, et posséderaient près de mille heures de vol à leur actif.

La première qui partira dans l'espace à bord de Shenzhou 10 serait originaire de la ville de Yantai, dans la province du Shandong. Selon les médias, elle serait née dans les années 80, et son nom serait Wang Yaping. Elle possède déjà une certaine expérience pour avoir pris part à de nombreuses missions dans le cadre des opérations de secours post-séisme à Wenchuan, aux JO de Beijing et à des manœuvres militaires.

Selon Zhang Jianqi, commandant général adjoint du Programme chinois du voyage spatial habité, les astronautes doivent suivre des formations strictes identiques pour tous, et les exigences sont les mêmes pour les hommes et les femmes. « Il est possible que des femmes astronautes prennent part aux missions d'arrimage et du laboratoire spatial. Les Chinoises pourront ainsi réaliser le rêve légendaire de voyager dans l'espace, comme la fée Chang'e. »

Le module Tiangong restera deux ans dans l'espace, accueillera la visite de trois missions d'arrimage et hébergera deux ou trois astronautes.

Une seule femme, dans un premier temps

Selon les médias, deux femmes astronautes auraient été sélectionnées pour partir dans l'espace à bord de Shenzhou X. Pang Zhihao, spécialiste en aérospatial et éditeur en chef exécutif de l'Espace international, a pourtant indiqué qu'« en général, il y a dans une mission spatiale, au maximum une femme astronaute dont c'est le premier voyage dans l'espace. Il s'agit en effet toujours d'une phase de recherches, et il faut avant tout garantir la sécurité de la mission. »

Pour M. Pang, envoyer des femmes dans l'espace peut contribuer à la fois au développement du voyage spatial habité et à celui de la médecine aérospatiale. Les femmes présentent des atouts en matière de ténacité et de finesse de travail, et s'adaptent mieux que les hommes à la microgravité. Par ailleurs, les astronautes peuvent se sentir isolés et délaissés dans l'espace, et la présence d'une femme permet souvent d'atténuer cet état.

Selon M. Pang, les femmes sont aptes aux expérimentations scientifiques qui requièrent de la finesse, par exemple l'observation de la croissance des plantes. Elles sont aussi agiles dans la maîtrise des bras mécaniques dans l'espace, une aptitude nécessaire pour garantir la réussite de l'arrimage.