​Le Conseil américain d'exportation de soja participe à la 8e CIIE et déclare viser une coopération à long terme avec ses clients chinois

Lors de la 8^e édition de l'Exposition internationale des importations de Chine (CIIE), qui a ouvert ses portes mercredi à Shanghai, le Conseil américain d'exportation de soja (USSEC) a installé un stand où il est possible de rencontrer ses dirigeants ainsi que des producteurs de soja américains. Le conseil a indiqué au Global Times qu'il souhaitait renouer des relations durables avec de nombreux clients en Chine.

« Nous accordons une attention particulière aux retours de nos clients ici, car de nombreuses entreprises chinoises achetant du soja américain seront présentes. Notre stand nous permettra d'échanger avec un grand nombre d'entre elles. C'est une excellente occasion pour nous de comprendre leurs préoccupations ainsi que de dialoguer avec les exportateurs américains présents afin de connaître l'avis de leurs clients chinois », a déclaré mercredi au Global Times Jim Sutter, PDG de l'USSEC.

La récente rencontre entre les chefs d'État américain et chinois en Corée du Sud a insufflé un nouvel optimisme au conseil quant à l'importance d'une relation à long terme. « Tous les problèmes rencontrés sont en réalité des problèmes de court terme, et nous avons là des opportunités de collaborer », a souligné M. Sutter.

Li Chenggang, représentant de la Chine au commerce international auprès du ministère chinois du Commerce et vice-ministre du Commerce, a rencontré mardi à Beijing la délégation américaine chargée du commerce agricole. Selon un communiqué publié mercredi sur le site Internet du ministère, les deux parties ont échangé leurs points de vue sur les relations économiques et commerciales sino-américaines et sur le commerce agricole.

M. Li a souligné qu'une relation économique et commerciale sino-américaine solide profiterait aux deux pays et au monde entier. Depuis mai, les équipes économiques et commerciales des deux pays, s'appuyant sur les importants consensus dégagés par les deux chefs d'État, ont tenu cinq réunions visant à stabiliser et à améliorer les relations économiques et commerciales bilatérales. Ceci démontre pleinement qu'en défendant un esprit d'égalité, de respect mutuel et d'avantages réciproques, la Chine et les États-Unis peuvent trouver des solutions aux problèmes par le dialogue et la coopération.

Le ministère chinois du Commerce a dévoilé le 30 octobre les résultats des récentes négociations économiques et commerciales tenues entre les délégations chinoise et américaine à Kuala Lumpur, en Malaisie. Un porte-parole du ministère a indiqué que les deux parties étaient également parvenues à un consensus sur l'élargissement des échanges de produits agricoles.

« Les producteurs de soja américains sont engagés sur le long terme sur le marché chinois, et je pense qu'ils sont soulagés et heureux de constater l'apaisement des tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis », a déclaré M. Sutter.

« L'industrie américaine du soja s'est développée parallèlement à l'industrie chinoise et aux utilisateurs de soja aux États-Unis, qui l'utilisent notamment dans l'élevage », a-t-il ajouté. « Nos agriculteurs sont très satisfaits. Ils sont heureux des progrès accomplis. Ils souhaitent désormais être présents pour informer les consommateurs des avantages du soja américain, expliquer comment ils le cultivent et exprimer leur satisfaction quant à nos échanges commerciaux. »

« La Chine demeure un partenaire essentiel pour le soja américain », a noté Grant Kimberley, directeur du développement des marchés de l'Association du soja de l'Iowa, dans une interview écrite envoyée mercredi au Global Times. Il a ajouté que des relations stables entre les États-Unis et la Chine étaient indispensables à la sécurité alimentaire mondiale et aux économies des deux pays, ainsi qu'à celle du monde entier.

En août, l'Association américaine du soja a exhorté le gouvernement américain à conclure un accord avec la Chine afin de rouvrir ce marché vital pour le soja américain, soulignant que les producteurs de soja américains ne pourraient survivre à un conflit commercial prolongé avec leur principal client, selon le site Internet de l'association.

Historiquement, la Chine importe plus de 60 % des approvisionnements mondiaux en soja, les États-Unis étant autrefois son principal fournisseur. Cependant, les droits de douane de rétorsion rendent désormais le soja américain 20 % plus cher que celui d'Amérique du Sud, et la Chine s'est depuis tournée vers le Brésil, qui a augmenté sa production pour répondre à la demande, selon l'association.

En réponse à une question concernant des articles de presse affirmant que la Chine avait effectué ses premiers achats de soja américain cette année, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Guo Jiakun, a déclaré lors d'une conférence de presse le 29 octobre que « la position de la Chine sur ce sujet reste inchangée. Je vous invite à vous adresser aux autorités compétentes pour toute information spécifique ».

Selon Dong Shaopeng, chercheur principal à l'Institut Chongyang d'études financières de l'Université Renmin de Chine, cité mercredi par le Global Times, « la série de différends commerciaux entre la Chine et les États-Unis, notamment concernant le soja, a été initiée de manière proactive et unilatérale par les États-Unis ».

« Les négociations de Kuala Lumpur ont permis de dégager un consensus préliminaire, un début prometteur, mais le véritable test résidera dans la capacité des États-Unis à le mettre en œuvre concrètement », a ajouté M. Dong.