La Chine demeure le principal marché pour les entreprises internationales en matière de commerce et de production

La Chine reste le principal marché sur lequel les entreprises internationales prévoient de développer leurs activités commerciales et d'accroître leurs investissements manufacturiers. En effet, les entreprises à travers le monde adaptent activement leurs stratégies commerciales pour faire face à la hausse générale des coûts et à la baisse des revenus, dans un contexte d'incertitude persistante liée aux droits de douane et aux politiques commerciales, selon les résultats d’un sondage publiés mardi par l'institution financière internationale HSBC.

Environ 44% des entreprises internationales interrogées ont indiqué prévoir d'accroître leurs échanges avec la Chine, tandis que 43% prévoient d'accroître leurs échanges avec l'Europe et 39% avec les États-Unis, selon un communiqué de presse transmis au Global Times.

Au cours des deux prochaines années, 40% des entreprises internationales envisagent ou sont déjà en train d'accroître leur production en Chine, ce chiffre montant à 45% pour l'Europe, selon le sondage.

En outre, 54% des entreprises asiatiques souhaitent accroître leurs échanges avec la Chine et 52% envisagent ou sont en train d'accroître leur production en Chine.

Le sondage a été mené de fin avril à début mai auprès de plus de 5700 entreprises mondiales sur 13 marchés, dont 1000 entreprises de la partie continentale de la Chine, afin de comprendre leurs attentes et leurs plans d'affaires face au contexte de chaos commercial mondial.

« La Chine demeure le pilier du paysage commercial mondial. Nous sommes convaincus que le marché chinois continuera de servir de moteur de croissance pour les entreprises chinoises et internationales, et ce grâce à son fort potentiel d'innovation scientifique et technologique et à ses atouts traditionnels tels que la taille de son marché et ses chaînes industrielles et d'approvisionnement », a déclaré Wang Yunfeng, président-directeur général de HSBC Bank (China) Co.

Le même jour, la banque multinationale Standard Chartered a annoncé que son Indice de mondialisation du renminbi, sa mesure exclusive de l'utilisation internationale du yuan, avait atteint en mai son plus haut niveau depuis huit mois, à 5167 points. Ces données soulignent la résilience de la monnaie chinoise dans les échanges commerciaux mondiaux, selon le rapport transmis au Global Times.

Goldman Sachs a prédit le 26 mai que l'appréciation du taux de change du yuan pourrait bénéficier aux actions chinoises via les canaux comptables, fondamentaux, de prime de risque et de flux de portefeuille. « Nous estimons que chaque point de pourcentage de hausse du renminbi par rapport au dollar américain pourrait stimuler les actions chinoises de 3%, comprenant des gains de conversion inclus, toutes choses égales par ailleurs », a indiqué l'institution financière.

Le groupe Nomura, quant à lui, a revu à la hausse ses prévisions de croissance du PIB chinois dans un rapport publié le 19 mai. Selon ce rapport, l'apaisement des tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis représente un atout majeur pour l'économie chinoise, en particulier pour le deuxième trimestre, car les exportateurs pourraient tenter de concentrer leurs expéditions avant la fin de la trêve douanière de 90 jours. Par ailleurs, les ventes au détail en Chine ont enregistré une solide performance au premier trimestre grâce au soutien de son programme de reprise élargi.

L'économie chinoise a résisté à la pression et a maintenu une croissance stable en avril, poursuivant son développement positif malgré des défis internes et des chocs externes croissants, selon les données publiées le 19 mai par le Bureau national des statistiques (BNS).

« Récemment, le déploiement d'un ensemble de nouvelles mesures politiques au début du mois de mai a encore stabilisé les attentes et les marchés. Le renforcement des politiques et la croissance économique stable offriront davantage d'opportunités au marché des capitaux chinois en 2025 », a affirmé au Global Times Yang Delong, économiste en chef du First Seafront Fund, basé à Shenzhen.

M. Yang a déclaré que la valorisation globale du marché des actions A représentait moins d'un tiers de celle du marché boursier américain, ce qui offre d'excellentes opportunités d'investissement. « Avec l'émergence de domaines scientifiques et technologiques innovants comme l'intelligence artificielle (IA) et les robots humanoïdes, le marché des capitaux chinois devrait attirer davantage de capitaux étrangers », a-t-il ajouté.