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La répression des entreprises chinoises par les Etats-Unis n’est pas raisonnable

French.china.org.cn | Mis à jour le 08. 01. 2025 | Mots clés : répression, entreprises militaires
french.china.org.cn | 08. 01. 2025

Les mesures prises de manière expéditive et inconsidérée par les autorités américaines pour inscrire des entreprises chinoises sur leur liste noire, puis les retirer par la suite, témoignent de leur manque croissant de légitimité et ne feront que déclencher des contre-mesures de la part de leurs homologues chinois, ont déclaré mardi des experts de l’industrie.

Ces commentaires ont fait suite à l’ajout lundi dernier par le Département de la Défense des Etats-Unis de l’entreprise technologique Tencent et du fabricant de batteries pour véhicules électriques Contemporary Amperex Technology (CATL) à une longue liste d’entreprises chinoises considérées comme des « entreprises militaires ».

Dans le même temps, le Pentagone a retiré de cette liste six entreprises qui, d’après lui, ne remplissaient plus les conditions requises pour en faire partie, notamment la société d’intelligence artificielle Beijing Megvii Technology, la China Railway Construction Corporation (CRCC), le groupe China State Construction (CSCEC) et l’opérateur China Telecom.

En réponse à son ajout sur cette liste noire, Tencent a fait savoir mardi que son inclusion était une « erreur », car la société n’est ni une entreprise militaire chinoise ni un contributeur à la fusion militaro-civile de la base industrielle de défense chinoise. CATL a également qualifié cette désignation d’erreur, affirmant n’être engagée dans « aucune activité liée à l’armée ».

Tu Xinquan, le doyen de l’Institut chinois d’études de l’OMC affilié à l’Université de commerce international et d’économie (UIBE), estime que la répression américaine devient de plus en plus déraisonnable et manque de légitimité.

« Leurs objectifs ont été démasqués : ils cherchent à réprimer les entreprises et les industries chinoises émergentes, et à freiner l’essor technologique de la Chine à moindre coût. […] Cependant, plus Washington intensifie ses mesures à l’encontre de la Chine, moins ces mesures s’avèrent efficaces et plus elles révèlent leurs craintes sous-jacentes », souligne-t-il.

Alors que les menaces américaines à l’encontre de la Chine ont dépassé le cadre de la concurrence économique, Tu Xinquan affirme que la Chine est prête à « prendre les contre-mesures nécessaires pour sauvegarder sa propre sécurité et ses propres intérêts ». Selon lui, ces contre-mesures pourraient comprendre l’imposition de contrôles à l’exportation de ressources critiques, telles que les minéraux de terres rares, qui sont essentiels pour les applications militaires et technologiques.

Mardi, à l’occasion d’une conférence de presse, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Guo Jiakun, a rappelé que la Chine était toujours fermement opposée à l’utilisation abusive par les Etats-Unis du concept de « sécurité nationale », à l’établissement de diverses listes discriminatoires, à la répression déraisonnable des entreprises chinoises et à la limitation du développement de haute qualité de la Chine.

Le ministère du Commerce a de son côté averti que de telles mesures portaient atteinte à la sécurité et à la stabilité des chaînes industrielle et d’approvisionnement mondiales, et que la Chine prendrait les mesures nécessaires pour sauvegarder résolument les droits et intérêts légitimes des entités chinoises.

La dernière liste d’entreprises chinoises, désignée par la loi américaine sous le nom de « Liste de section 1260H », identifie 134 entreprises, dont le fabricant de puces ChangXin Memory Technologies, la société Quectel Wireless Solutions ou encore le fabricant de drones Autel Robotics.

L’entreprise Tencent a indiqué mardi qu’elle entamerait des discussions avec le Pentagone pour résoudre tout malentendu et qu’elle engagerait si nécessaire des poursuites judiciaires.

Cet ajout de nouvelles entreprises chinoises à la liste noire est intervenue quelques semaines seulement après que le Pentagone a retiré de la liste deux entreprises, dont la société Advanced Micro-Fabrication Equipment (AMEC), un important fabricant chinois d’équipements pour semi-conducteurs.

AMEC, qui a expliqué n’avoir jamais été impliquée dans une quelconque activité militaire, a intenté une action en justice fédérale contre la décision en août dernier et le tribunal a statué en décembre qu’il n’y avait pas de « preuves suffisantes » pour justifier cette décision.

En 2021, c’est le fabricant chinois de smartphones Xiaomi, qui avait intenté une action en justice contre le Département de la Défense des Etats-Unis au sujet de cette même liste noire. Quatre mois plus tard, l’entreprise technologique chinoise avait, elle aussi, été retirée de la liste.

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Source:french.china.org.cn