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Droits de douane supplémentaires : l’UE et la Chine vont poursuivre les discussions

French.china.org.cn | Mis à jour le 13. 11. 2024 | Mots clés : Droits de douane,UE,Chine,véhicules électriques,concurrence déloyales
french.china.org.cn | 13. 11. 2024

L’Union européenne et la Chine vont poursuivre leurs négociations cette semaine, afin de trouver une alternative à l’imposition par l’UE de droits de douane supplémentaires sur les véhicules électriques (VE) importés depuis la Chine, à la suite des discussions qui ont eu lieu au début du mois à Beijing et qui ont permis de réaliser certains progrès, a fait savoir la Commission européenne, l’organe exécutif de l’UE.

Bien que les détails de cet accord potentiel restent confidentiels, une source proche des négociations a laissé entendre que Beijing et Bruxelles avaient démontré leur volonté et s’étaient efforcés de trouver une solution mutuellement acceptable. Le différend, qui couve depuis plusieurs mois, porte sur des allégations non fondées, selon lesquelles les prétendues « subventions » accordées par la Chine à son industrie nationale des véhicules électriques créeraient des conditions de concurrence déloyales.

Le 29 octobre, la Commission européenne a conclu son enquête en imposant des droits supplémentaires sur les importations de VE à batterie fabriqués en Chine, allant jusqu’à 35,3 % pour une période de cinq ans, en plus des 10 % de droits de douane habituels de l’UE sur les importations de voitures.

Bien que ces hausses tarifaires soient déjà entrées en vigueur, les équipes techniques de la Chine et de l’UE ont tenu cinq séries de discussions à Beijing, du 2 au 7 novembre, afin d’explorer la possibilité d’un accord d’engagement sur les prix. Dans le cadre de cet accord, la Chine accepterait un prix et un volume d’exportation mutuellement acceptables pour ses VE, en échange de quoi l’UE s’abstiendrait d’imposer des droits de douane supplémentaires.

« Après une semaine de discussions intensives, les deux parties ont réussi à réduire leurs divergences, notamment en ce qui concerne le cadre de l’accord et les mécanismes de mise en œuvre. […] En outre, la Chine a soumis à l’UE plusieurs propositions d’engagements en matière de prix et de projets de textes connexes, afin de trouver rapidement une solution mutuellement acceptable », explique la source.

« La volonté de l’UE de poursuivre les négociations est un signe encourageant, suggérant qu’elle est plus encline à trouver une solution qu’à intensifier les tensions commerciales avec la Chine », note Feng Zhongping, le directeur de l’Institut d’études européennes affilié à l’Académie des sciences sociales de Chine (ASSC).

Vendredi dernier, la Commission européenne a indiqué dans un communiqué : « Il y a eu des progrès techniques sur les éléments qui devront être abordés pour garantir qu’un engagement sur les prix soit également efficace et applicable. […] Les parties ont discuté de manière constructive et approfondie de la manière d’établir un prix minimum à l’importation pour un produit aussi complexe, ainsi que des outils permettant de contrôler et de faire respecter l’engagement. »

« Les deux parties ont convenu que les discussions au niveau technique se poursuivraient cette semaine par vidéo ou par d’autres moyens, en s’appuyant sur les progrès réalisés jusqu’à présent », a-t-elle ajouté.

Néanmoins, les analystes ont prévenu que Bruxelles devrait éviter de mener des négociations séparées avec les constructeurs automobiles alors qu’elle est engagée dans des discussions avec la Chambre de commerce chinoise pour l’importation et l’exportation de machines et de produits électroniques (CCCME), qui représente les douze plus grands fabricants chinois de véhicules électriques, dont Geely, BYD et SAIC Motor.

SAIC Motor et Geely ont déclaré le 31 octobre dans leurs déclarations respectives, qu’ils n’avaient jamais engagé de négociations séparées avec l’UE sur les engagements en matière de prix.

« Les propositions d’engagement de prix de la CCCME, élaborées avec la pleine autorisation de différents types d’entreprises chinoises, reflètent la position partagée par l’ensemble du secteur. Les discussions séparées de l’UE ne peuvent que miner la confiance mutuelle entre les deux parties et perturber le processus global de négociation », souligne Feng Zhongping.

Vendredi dernier, à l’occasion du 15e Sommet Caixin organisé à Beijing, l’ambassadeur de l’UE en Chine, Jorge Toledo Albiñana, a fait savoir que la recherche d’une solution qui créerait des conditions de concurrence équitables entre les fabricants européens de VE et leurs homologues chinois serait une alternative acceptable aux droits de douane.

« Alors que l’UE accélère ses efforts vers une transformation verte, les exportations chinoises de VE vers l’Europe et la coopération croissante entre les deux puissances économiques dans ce secteur joueront un rôle crucial dans le soutien des objectifs de durabilité de l’UE et dans l’évolution de l’industrie automobile », affirme Sang Baichuan, le doyen de l’Institut d’économie internationale affilié à l’Université des affaires internationales et de l’économie (UIBE).


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Source:french.china.org.cn