Les entreprises de l'UE restent très engagées envers la Chine, qui s'engage à poursuivre son ouverture

« La Chine continuera à promouvoir fermement une ouverture de haut niveau, à créer un environnement des affaires orienté vers le marché, l’état de droit et l’internationalisation, ainsi qu’à offrir davantage d’opportunités aux entreprises de tous les pays, y compris des membres de l’UE. […] La Chine reste et restera un moteur essentiel de la croissance économique mondiale et une terre de promesses pour les investissements et les entreprises du monde entier », a déclaré mercredi Mao Ning, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères (MAE).

Ces remarques ont été faites en réponse à une demande par des journalises de commentaires sur le Document de synthèse sur les entreprises européennes en Chine 2024/2025 publié par la Chambre de commerce de l’Union européenne en Chine (CCUEC) basée à Beijing, lequel a recueilli les réponses de plus de 1700 entreprises membres de la CCUEC opérant en Chine.

« Les entreprises de l’UE restent très engagées envers la Chine [et] le potentiel du marché chinois reste attractif », a déclaré mercredi Jens Eskelund, le président de la CCUEC, lors de la présentation de ce document, soulignant l’importance du marché chinois pour de nombreuses entreprises de l’UE.

Celui-ci a noté que la Chine disposait toujours d’une chaîne d’approvisionnement efficace et que, dans de nombreux secteurs, les technologies et les rendements de la Chine étaient très difficiles à trouver ailleurs. Le président de la CCUEC a également mentionné les efforts importants déployés par le gouvernement chinois et la manière dont ces efforts peuvent inspirer les entreprises étrangères, y compris celles de l’UE.

« La perception qu’ont les entreprises européennes de l’environnement commercial chinois est peut-être en train de changer, mais elles ont toujours un intérêt commun à ce que la Chine continue de réussir », a-t-il souligné.

Des efforts ont été constatés dans plusieurs domaines, notamment les ressources humaines et les voyages d’affaires, pour lesquels la Chambre a déclaré qu’« il y a eu une percée précoce et bienvenue avec l’extension de la politique préférentielle de la Chine en matière d’impôt sur le revenu des personnes physiques pour les ressortissants étrangers, et la suppression des exigences en matière de visa pour les citoyens de plusieurs Etats membres de l’Union européenne ».

La CCUEC a également mentionné plusieurs autres domaines dans lesquels les efforts du gouvernement chinois ont été notables, notamment les domaines numérique et cybernétique, l’accès à l’énergie verte, ainsi que la promotion et la facilitation des investissements en Chine.

Tout en reconnaissant les efforts du gouvernement chinois en matière d’ouverture, la prise de position de la CCUEC fait état de préoccupations, telles que le « ralentissement économique » de la Chine et la « surcapacité » dans certaines industries, des affirmations qui, selon les experts chinois, « ne reflètent pas entièrement le tableau complet du développement actuel de la Chine ».

« Ces dernières années, en raison de changements dans l’environnement extérieur, le développement économique de la Chine a en effet été confronté à certains défis. […] Il y a également le contexte de la transformation économique globale de la Chine, notamment sa modernisation industrielle et l’élimination de ses capacités obsolètes », explique Cui Hongjian, un professeur de la Faculté de gouvernance régionale et mondiale affiliée à l’Université des études étrangères de Beijing.

Celui-ci reconnaît qu’il pourrait y avoir un certain impact sur les entreprises européennes pendant cette période de transition économique, mais il affirme qu’il est essentiel que les entreprises de l’UE évaluent l’environnement général et le développement de la Chine dans une perspective raisonnable et à long terme.

« Le marché chinois reste indéniablement l’un des marchés les plus stables et les plus rentables pour les entreprises européennes », rappelle-t-il.