Un groupe financier sino-américain se réunira cette semaine à Shanghai

Un groupe de hauts responsables de l'administration du président américain Joe Biden est parti lundi vers Shanghai pour une nouvelle série de discussions de haut niveau avec leurs homologues chinois afin de maintenir les relations économiques et commerciales entre la Chine et les États-Unis, selon divers médias américains.

Ils devraient rencontrer à cette occasion Xuan Changneng, directeur adjoint de la Banque populaire de Chine (BPC, banque centrale), ainsi que d'autres hauts responsables chinois, ont rapporté le New York Times et Bloomberg.

La délégation américaine est dirigée par Brent Neiman, secrétaire adjoint du département américain du Trésor pour les finances internationales, et comprendra des responsables de la Réserve fédérale américaine (Fed) et de la Securities and Exchange Commission (l'organisme fédéral américain de réglementation et de contrôle des marchés financiers).

Les discussions devraient avoir lieu jeudi et vendredi via le Groupe de travail financier sino-américain, avec des discussions prévues sur le maintien de la stabilité économique et financière.

Charles Foster, vice-président de la Fondation George H. W. Bush pour les relations sino-américaines, a indiqué saluer ces nouvelles discussions.

« Il devrait être évident pour les dirigeants américains et chinois que les dialogues entre les États-Unis et la Chine à un niveau élevé et sous les auspices du Groupe de travail financier sino-américain sont bénéfiques pour les deux pays, qui sont les plus grandes économies du monde », a déclaré M. Foster au China Daily.

« Travailler ensemble avec succès dans des domaines où les deux pays ont des intérêts communs ne peut qu’aboutir à un renforcement de la confiance, ce qui permettra aux États-Unis et à la Chine de travailler ensemble pour résoudre nos différends dans d'autres domaines où il existe des différences importantes entre nos deux pays », a ajouté M. Foster.

Cité par des médias américains, Brent Neiman a déclaré : « Nous avons l'intention que cette réunion du groupe de travail financier inclue des discussions sur la stabilité financière, les questions liées aux données transfrontalières, les prêts et les paiements, les efforts du secteur privé pour faire progresser le financement de la transition, et les mesures concrètes que nous pouvons prendre pour améliorer la communication en cas de stress financier ».

Le Groupe de travail financier a été créé l'année dernière, en même temps qu'un Groupe de travail économique, et relève directement du vice-Premier ministre chinois He Lifeng et de la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen. Quatre réunions du Groupe de travail financier ont déjà eu lieu, et la réunion de Shanghai sera la deuxième à se tenir en Chine.

Nicholas Tabor, vice-secrétaire adjoint aux marchés financiers internationaux du département du Trésor américain, a déclaré lors d'un symposium sur le système financier international tenu en juin à Cambridge, dans l’État américain du Massachusetts, que les deux pays avaient « commencé à établir de nouveaux canaux de communication sur la politique financière » en 2023.

Les États-Unis et la Chine sont les deux plus grandes économies du monde, représentent ensemble environ 40% des actifs bancaires mondiaux, et abritent 12 des 30 banques mondiales considérées comme les plus importantes pour le système mondial, a noté M. Tabor. « La stabilité financière nationale des États-Unis et de la Chine a des implications importantes pour la stabilité financière mondiale, et nos politiques ont un effet démesuré sur la façon dont les risques financiers évoluent à l'échelle mondiale », a-t-il souligné lors du symposium.

M. Tabor a déclaré que le processus de création de nouveaux canaux de communication avait « permis aux participants du Groupe de travail financier de commencer à établir les relations nécessaires à une compréhension mutuelle de la politique, d'identifier les domaines dans lesquels la coopération peut produire des avantages mutuels, et de fournir un espace pour communiquer clairement sur les domaines de désaccord ».