Les entreprises étrangères optimistes concernant le marché chinois

Selon un sondage récent, environ 62% des entreprises étrangères en Chine ont choisi de ne pas déplacer leurs investissements hors du pays, estimant que le pays disposait d'une grande marge de développement.

Parmi ces entreprises à capitaux étrangers, 66% des entreprises américaines ont déclaré rester engagées sur le marché chinois, ce qui représente la proportion la plus élevée de toutes les entreprises interrogées, selon le « Rapport spécial de 2024 sur l'état des affaires dans le sud de la Chine ».

Le rapport a été publié mardi par la Chambre de commerce américaine du sud de la Chine (AmCham South China). Il est basé sur des entretiens effectués avec 183 sociétés membres à la fin de l'année dernière.

« Aucune entreprise n'a déclaré son retrait complet du marché chinois », a indiqué mardi Harley Seyedin, président de l'AmCham South China, lors d'une conférence de presse à Guangzhou, dans la province du Guangdong (sud).

Environ 76% des entreprises interrogées prévoient de réinvestir en Chine cette année, soit un point de pourcentage de plus qu'en 2022, a fait savoir M. Seyedin.

Parallèlement, 88% des entreprises interrogées ont déclaré des bénéfices en Chine, parmi lesquelles 46% ont affirmé avoir atteint leurs attentes budgétaires. En outre, 90% des entreprises américaines interrogées ont atteint la rentabilité en Chine.

Parmi les entreprises qui n'ont pas encore réalisé de bénéfices en Chine, 60% ont déclaré qu'elles espéraient atteindre la rentabilité d'ici deux ans, tandis que 15% estiment que cela prendra plus de six ans.

« De manière générale, les entreprises interrogées estiment qu'elles bénéficient d'un taux de retour sur investissement élevé en Chine », a noté M. Seyedin.

Près de 80% de ces entreprises ont déclaré que leur retour sur investissement global en Chine était positif, ou très positif – une proportion bien supérieure au retour sur investissement positif moyen (74%) au cours des trois années de pandémie de COVID-19, a-t-il ajouté.

Par rapport à leur retour sur investissement global, plus de la moitié des entreprises interrogées (51%) estiment que leur retour sur investissement global en Chine est meilleur, a déclaré M. Seyedin.

Concernant les affaires sur le marché chinois, 62% des entreprises se disent optimistes quant aux perspectives dans le pays.

M. Seyedin a souligné que l'économie chinoise avait dépassé son objectif de croissance annuelle en 2023, avec une croissance du PIB de 5,2% atteignant un total de 17 520 milliards de dollars.

« On estime que le pays a contribué à environ un tiers de la croissance économique mondiale l'année dernière, restant une locomotive cruciale dans la promotion de l'économie mondiale », a-t-il déclaré.

« Selon une étude réalisée par Enright, Scott and Associates, les entreprises à capitaux étrangers représentent 33% du PIB chinois et 27% de ses emplois », a fait savoir M. Seyedin, ajoutant que les entreprises américaines contribuaient également largement au PIB chinois.

« Cela explique la raison pour laquelle les entreprises étrangères, même avec prudence, continuent de s'intéresser au marché chinois malgré les difficultés persistantes auxquelles toutes les entreprises sont confrontées, telles que l'impact des trois années de COVID-19, les interruptions de la chaîne d'approvisionnement, la pénurie de conteneurs maritimes, le coût exorbitant de la logistique et des voyages internationaux et la demande mondiale anémique. »

M. Seyedin a ajouté que la proportion d'entreprises américaines prévoyant de réinvestir 250 millions de dollars ou plus dans leur budget avait augmenté à 4%.

« Les ventes, le marketing et le développement commercial restent les principaux domaines de réinvestissement pour nos entreprises membres. Mais dans le même temps, elles prêtent également attention à l'innovation et au développement des talents. »

« Cela renforcera la compétitivité des entreprises et donnera un nouvel élan à la transition de la Chine d'une croissance rapide vers un développement de haute qualité », a affirmé M. Seyedin.

Guangzhou a été reconnue pendant sept années consécutives comme la destination d'investissement préférée en Chine, suivie par Shenzhen, dans la province du Guangdong, puis Shanghai et Beijing, a-t-il noté.

Il a indiqué estimer que la région de la Grande Baie Guangdong-Hong Kong-Macao deviendrait encore plus attractive pour les investisseurs internationaux dans les années à venir, car les villes de ce cluster urbain ont une forte complémentarité en termes de moteurs de croissance principaux, tels que les talents d'innovation de Shenzhen et les prouesses manufacturières de Dongguan.

Les statistiques officielles montrent que la région de la Grande Baie, qui comprend neuf villes du Guangdong et les Régions administratives spéciales (RAS) de Hong Kong et de Macao, a atteint l'année dernière un PIB de plus de 13 000 milliards de yuans (1830 milliards de dollars).

William Huang, associé directeur de la succursale de Guangzhou chez Ernst and Young Hua Ming LLP, s'est également dit confiant dans le développement futur de la région de la Grande Baie, car la région possède la plus forte vitalité économique du pays.

« La région de la Grande Baie a renforcé ses infrastructures pour soutenir son interconnectivité, permettant à ses habitants de voyager plus efficacement grâce aux services ferroviaires à grande vitesse et aux réseaux autoroutiers », a noté M. Huang.

Des efforts sont également déployés pour faciliter les liens entre les mécanismes du système, les lois et réglementations et la reconnaissance mutuelle des certificats, a-t-il ajouté.