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La CCCEU lance un groupe de travail financier malgré le protectionnisme commercial de Bruxelles

French.china.org.cn | Mis à jour le 25. 02. 2024 | Mots clés : protectionnisme commercial,Bruxelles,CCCEU,Chambre de commerce de Chine,Union européenne
french.china.org.cn | 25. 02. 2024

La Chambre de commerce de Chine avec l'Union européenne (CCCEU) a lancé le 23 février un groupe de travail financier et organisé un forum sur le paiement transfrontalier en yuans et la coopération commerciale, visant à renforcer la collaboration financière entre la Chine et l'Union européenne, alors même que les entreprises cherchent à relever les défis posés par le protectionnisme commercial croissant au sein du bloc.

Après les groupes de travail numérique et vert, ce nouveau groupe de travail représente le troisième groupe de travail de la CCCEU et le premier en dehors de son siège bruxellois, illustrant l'engagement de la Chambre à renforcer la présence des entreprises chinoises sur le marché de l'Union européenne, en s'efforçant d'obtenir des avantages mutuels tout en reconnaissant la diversité à travers la région.

La création du groupe de travail financier vise également à favoriser la coopération financière entre l'Union européenne et la Chine ainsi qu'à favoriser l'internationalisation du yuan. Cette initiative fait partie des efforts de la CCCEU pour mettre en œuvre les résultats du 10e Dialogue économique et commercial de haut niveau Chine-Union européenne, a déclaré le 24 février au Global Times Sun Yanhong, chercheur principal à l'Institut d'études européennes de l'Académie chinoise des sciences sociales. Selon M. Sun, alors que les entreprises chinoises augmentent leurs investissements en Europe et dans un contexte commercial de plus en plus complexe entre la Chine et l'Union européenne, cette décision de la CCCEU contribuera à l'internationalisation du yuan, facilitant le commerce et les investissements pour les entreprises chinoises.

Le protectionnisme commercial est apparu comme un obstacle important au partenariat commercial de longue date entre la Chine et l’Union européenne. Des actions récentes, notamment une enquête antitrust menée par les régulateurs du bloc contre le constructeur ferroviaire chinois CRRC Qingdao Sifang Locomotive, illustrent l'évolution de l'Union européenne vers davantage de mesures de protection.

Selon l'Administration générale des douanes chinoises, l'Union européenne et la Chine sont les principaux partenaires commerciaux l'une de l'autre, le total des importations et exportations de marchandises de la Chine avec le bloc atteignant 5 500 milliards de yuans en 2023, soit une baisse de 1,9 % par rapport à l'année précédente.

Mais les mesures protectionnistes croissantes de l'Union européenne suscitent des inquiétudes parmi les entreprises quant à l'impact négatif sur les relations commerciales étroites entre l'Europe et la Chine.

Ainsi, selon Reuters, répondant aux mesures protectionnistes européennes contre la Chine, Ola Kaellenius, PDG du géant automobile allemand Mercedes-Benz, a critiqué cette approche, avertissant que toute mesure de l'Union européenne visant à accroître le protectionnisme contre la Chine serait destructrice pour une région économique comme l'Europe.

M. Sun estime pour sa part que les actions protectionnistes commerciales, telles que les enquêtes contre les véhicules électriques chinois et CRRC, non seulement nuisent au développement des entreprises chinoises dans l'Union européenne, mais amènent également des entreprises européennes comme Mercedes-Benz à s'inquiéter d'éventuelles contre-mesures de la Chine. Si l'Union européenne met en œuvre davantage de mesures protectionnistes et de politiques de contrôle des exportations, cela pourrait entraîner des pertes importantes pour les sociétés multinationales, la société néerlandaise ASML en étant un excellent exemple, a-t-il noté.

En janvier, le producteur néerlandais d'équipements de fabrication de puces ASML avait en effet averti que les contrôles à l'exportation édictés par les États-Unis pourraient avoir un impact de 10 à 15 % sur ses ventes en Chine en 2024.


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Source:french.china.org.cn