CISCE : les entreprises attirées par les prouesses manufacturières de la Chine et son marché colossal 

Les exposants de la 1re Exposition internationale de la chaîne d’approvisionnement de Chine (CISCE), qui vient tout juste de se conclure à Beijing, ont signé environ 200 accords commerciaux et de coopération, d’une valeur de plus de 150 milliards de yuans (19 milliards d’euros). Malgré la pression exercée par certains pays occidentaux appelant au « découplage » ou à la « réduction des risques », cet évènement a montré que les entreprises multinationales, y compris les entreprises étrangères, se prononçaient en faveur du maintien de liens économiques plus étroits avec la Chine.

La CISCE s’est déroulée du 28 novembre au 2 décembre dans la capitale chinoise, attirant un total de 515 exposants nationaux et étrangers. Environ 26 % des exposants venaient de l’étranger, représentant 55 pays et régions, a indiqué le Conseil chinois pour la promotion du commerce international (CCPIT).

« Cette 1re CISCE a attiré plus de 150 000 visiteurs, dont plus de 80 000 acheteurs et de visiteurs commerciaux », a déclaré samedi Zhang Shaogang, le vice-président du CCPIT, lors d’une conférence de presse marquant la clôture de l’exposition. Plus de 1100 représentants issus d’un large éventail de secteurs et provenant de 90 pays et régions ainsi que d’organisations internationales ont participé à la CISCE. 

Le lancement de la CISCE survient alors que certains politiciens occidentaux, en particulier à Washington, s’expriment en faveur d’un « découplage » ou d’une « réduction des risques » vis-à-vis de la Chine. La volonté de répression du secteur de la haute technologie en Chine ne s’est d’ailleurs pas vraiment atténuée chez certains politiciens.

Récemment, la secrétaire au Commerce des Etats-Unis, Gina Raimondo, a appelé les législateurs américains, la Silicon Valley et les alliés des Etats-Unis à empêcher la Chine d’obtenir des semi-conducteurs haut de gamme et des technologies de pointe, faisant écho aux appels au « découplage ». Certaines personnalités des médias américains ferment également les yeux sur les besoins de coopération et non de rivalité entre la Chine et les Etats-Unis.

Cependant, de nombreux exposants de la CISCE se préparent déjà à participer à la deuxième exposition l’année prochaine et ont proposé d’élargir leurs zones d’exposition, a indiqué samedi Lin Shunjie, le président du Groupe du Centre international des expositions de Chine, qui co-organisait la CISCE.

Vendredi, un total de 44 entreprises chinoises et étrangères s’étaient déjà inscrites pour participer à la 2e CISCE, dont SAP, GE Healthcare, TCL, Winner Medical, iFLYTEK et Sinopharm, a indiqué le CCPIT.

Lin Shunjie a déclaré que de nombreuses multinationales qui n’ont pas participé à la première édition du CISCE avaient exprimé leur forte volonté de participer à la deuxième édition en 2024. Des conseils d’entreprises et des associations commerciales, notamment des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de la France et du Canada, ont déclaré qu’ils organiseraient des délégations plus importantes pour la 2e CISCE.

« A l’écart des tentatives des Etats-Unis de construire une "petite cour avec de hauts murs" fermée, l’exposition incarne l’adhésion constante de la Chine à l’ouverture, qui est restée inchangée malgré les défis extérieurs », a fait remarquer dimanche Gao Liankui, un économiste basé à Beijing.

« Par essence, le caractère unique et la résilience de la chaîne d’approvisionnement chinoise résident dans sa nature globale, qui recouvre des économies d’échelle, un contrôle efficace des coûts et une maturité technologique croissante tout au long de la chaîne de production », a-t-il souligné, appelant les Etats-Unis à abandonner l’état d’esprit du « mur haut » et à rechercher la coopération et non la rivalité au profit des peuples américain et chinois.