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Le dialogue de haut niveau Chine-UE devrait permettre de faire progresser les relations économiques bilatérales
La Chine tiendra lundi à Beijing le 10e Dialogue économique et commercial de haut niveau avec l'Union européenne (UE). Le dialogue, première réunion entre les deux parties à être tenue en personne après la pandémie, a attiré une attention croissante et devrait renforcer les liens économiques entre les deux parties.
« Malgré certains désaccords évoqués par certains responsables politiques européens, ce dialogue constituera une bonne opportunité pour la Chine et l'UE de renforcer la communication et la compréhension », ont déclaré des observateurs chinois.
« Des discussions franches et constructives devraient avoir lieu au cours du dialogue, aidant l'UE à retrouver un esprit sobre quant à ses politiques à l'égard des entreprises et des chaînes d'approvisionnement chinoises, au lieu de traiter ces dernières comme un “risque”, ouvrant ainsi la voie à des discussions sur la sécurité économique de l'Europe lors d'une réunion des dirigeants européens qui se tiendra en Espagne le 5 octobre », ont-ils avancé.
Le dialogue sera coprésidé par le vice-Premier ministre chinois He Lifeng et le vice-président exécutif de la Commission européenne Valdis Dombrovskis.
Dans un discours prononcé samedi durant le Sommet du Bund, à Shanghai, M. Dombrovskis a déclaré que « la réduction des risques ne signifie pas un découplage. Et l'UE n'a pas l'intention de se découpler de la Chine ». Il s'est engagé à renforcer les liens avec la Chine pour gérer les questions commerciales et faire face aux crises mondiales telles que le changement climatique.
M. Dombrovskis a annoncé des chiffres commerciaux qui montrent que l'UE a un déficit de près de 400 milliards d'euros (426 milliards de dollars) sur un commerce total record de 865 milliards d'euros l'année dernière.
L'UE s’est auparavant plainte de son déficit commercial. Il est attendu que Bruxelles tente de persuader la Chine d'importer davantage de produits européens lors du dialogue de haut niveau.
La Chine a déjà répondu à la question du « déséquilibre commercial », affirmant que « la Chine n'a jamais délibérément recherché un excédent commercial ». Selon elle, l'excédent commercial de la Chine avec l'UE est le résultat naturel de l'influence combinée de différentes structures industrielles, de spécialisations industrielles, de modes d'échanges et de facteurs externes.
« Si l'UE veut vraiment résoudre ce problème, elle doit lever les contrôles à l'exportation contre la Chine, plutôt que de rejeter la faute sur la Chine », a avancé en août un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
« Le fait que les deux puissances économiques aient pu s'asseoir face à face et discuter de questions concernant la politique économique, les investissements et la chaîne d'approvisionnement prouve que les deux parties aspirent à renforcer la coopération économique – qui est le lest et le stabilisateur du maintien des relations bilatérales », a affirmé Cui Hongjian, directeur du Département des études européennes à l'Institut chinois des études internationales.
Le dialogue devrait porter sur la transformation verte, la numérisation et la gouvernance mondiale, a indiqué dimanche Feng Zhongping, directeur de l'Institut des études européennes de l'Académie chinoise des sciences sociales.
Selon lui, la Chine pourrait lors du dialogue exprimer ses inquiétudes concernant l'enquête anti-subventions de l'UE sur les véhicules électriques chinois.
Le 14 septembre, le ministère chinois du Commerce a exprimé de sérieuses inquiétudes et une forte opposition à l'enquête de l'UE, qualifiant la décision de l'UE de « protectionnisme flagrant qui perturbera et faussera gravement la chaîne d'approvisionnement automobile mondiale et aura un impact négatif sur les relations économiques entre la Chine et l'UE ».
« Qu'il s'agisse de la transformation de l'économie verte ou de la numérisation, ces sujets sont devenus la direction commune de la modernisation et de la transformation industrielles en Chine et en Europe. Il existe un vaste espace de coopération dans ces domaines », a noté M. Feng.
« En ce qui concerne le secteur des véhicules électriques, si l'UE choisit de tourner le dos à la chaîne d'approvisionnement chinoise en matière de fabrication de batteries électriques et de véhicules électriques, cela pourrait désavantager le secteur européen des véhicules électriques », a déclaré Yu Qingjiao, secrétaire général de la Zhongguancun New Battery Technology Innovation Alliance.
« Face aux défis posés par la montée du protectionnisme américain qui pèse sur la reprise économique mondiale, la Chine et l'UE devraient forger des liens plus solides et approfondir leur coopération sur la base du gagnant-gagnant au lieu de se créer des barrières entre elles », a avancé M. Feng.
« Tant que les deux parties adhéreront au concept de coopération gagnant-gagnant et continueront à communiquer via des canaux efficaces tels que le dialogue de haut niveau, elles seront en mesure de mieux comprendre les véritables intentions politiques de chacune et d'élaborer de meilleurs plans pour les futures relations économiques et commerciales Chine-UE », a ajouté M. Cui.
Source:french.china.org.cn | ![]() |
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