MOFCOM : la Chine appelle le G7 à mettre en pratique sa rhétorique du « non-découplage » 

Le ministère chinois du Commerce (MOFCOM) a appelé les pays du Groupe des sept (G7) à « mettre en pratique ce qui a été convenu » et à « ne pas se découpler de la Chine ». Il a également souligné que la Chine apportait au monde « de la coopération et des opportunités, et non de la confrontation et des risques ».

Shu Jueting, une porte-parole du MOFCOM, a fait cette remarque au cours d’une conférence de presse régulière organisée jeudi, en réponse à une question lui demandant de commenter un communiqué du Sommet du G7, qui insiste sur « l’atténuation des risques » (de-risking) vis-à-vis de la Chine plutôt que le « découplage ».

« Nous espérons que les membres du G7 vont mettre en œuvre leurs paroles, selon lesquelles ils ne chercheront pas à mettre en pratique un "découplage" avec la Chine », a-t-elle déclaré, ajoutant que le G7 ne pouvait pas dire qu’il ne cherchait pas le « découplage » tout en abusant dans le même temps de restrictions sur le commerce et les investissements pour réprimer et contenir le développement de la Chine.

Shu Jueting a fait remarquer que la Chine avait toujours agi de façon responsable pour insuffler de la certitude dans un monde troublé et pour fournir une nouvelle dynamique à la croissance économique. 

« Jouant un rôle important dans la stabilisant des chaînes industrielle et d’approvisionnement mondiales, la Chine est prête à continuer à être un partenaire commercial fiable en poursuivant des bénéfices mutuels et gagnant-gagnant pour tous les pays, mais aussi en élargissant son ouverture de haut niveau et en faisant bénéficier le monde de son propre développement de haute qualité », a-t-elle souligné. 

Dans un communiqué du G7 publié la semaine dernière, le « club des pays riches » a utilisé quelques « propos conciliants », notamment en affirmant que leur direction politique ne visait pas à « nuire à la Chine » ni à « se découpler », en exprimant l’espoir d’« établir des relations constructives et stables avec la Chine », ainsi qu’en mentionnant que le principe d’une seule Chine n’avait pas changé.

Wang Wenbin, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères (MAE), a déclaré le 19 mai, que le découplage était « irréaliste dans le monde d’aujourd’hui » et que celui-ci ne nécessitait pas une soi-disant « atténuation des risques » ciblant la Chine. Selon lui, « ce dont le monde a réellement besoin, c’est de se débarrasser des réflexions basées sur des idéologies, des blocs antagonistes et des cercles exclusifs ».

Au cours de sa conférence de presse, Shu Jueting a fait écho aux remarques de Wang Wenbin, soulignant que ce que la Chine apportait au monde était « de la coopération et des opportunités, et non de la confrontation et des risques ». 

« Si le "découplage" d’avec la Chine est mené au nom de "l’atténuation des risques" vis-à-vis de la Chine, il s’agit d’une mesure pour exclure la coopération et les opportunités », a-t-elle expliqué. 

Selon elle, tous les pays doivent faire front commun pour résister à l’unilatéralisme, au protectionnisme, à l’intimidation et à la coercition économique, et s’opposer au découplage, afin de sécuriser la stabilité opérationnelle des chaînes industrielle et d’approvisionnement, et de stimuler conjointement la relance économique et le développement à travers le monde.