FAB 2023 : l’Initiative pour la sécurité mondiale au cœur des discussions - le plan de la Chine pour promouvoir la sécurité commune de l’humanité

Le 29 mars au matin, la conférence annuelle du Forum asiatique de Boao (FAB) 2023 a organisé un forum annexe sur les « Perspectives géopolitiques mondiales ». Les participants ont pu échanger à cette occasion leurs points de vue sur plusieurs sujets, dont la crise ukrainienne, les relations sino-américaines, la situation sécuritaire en Asie-Pacifique, ainsi que les solutions pour répondre aux défis sécuritaires mondiaux. Les participants ont fait l’éloge des progrès et des résultats importants obtenus par l’Initiative pour la sécurité mondiale proposée il y a un an par la Chine. Ils ont exprimé l’espoir que toutes les parties participent activement à la coopération concernant cette initiative et œuvrent conjointement au maintien et à la promotion de la paix et de la sécurité mondiales.

Lors de la cérémonie d’ouverture de la conférence annuelle du FAB 2022, le président Xi Jinping a proposé l’Initiative pour la sécurité mondiale. Les concepts et les principes de cette initiative ont donné les directions et les voies pour permettre à toutes les parties de sauvegarder ensemble la sécurité et la stabilité en Asie-Pacifique, et réaliser une prospérité durable en Asie-Pacifique. Le 10 mars dernier, l’Arabie saoudite et l’Iran ont conclu l’Accord de Beijing. La Chine, l’Arabie saoudite et l’Iran ont signé et publié une déclaration conjointe, annonçant la décision commune de l’Arabie saoudite et de l’Iran de restaurer leurs relations diplomatiques. Cela a concrétisé de façon éclatante cette initiative.

Le ministre assistant chinois des Affaires étrangères, Nong Rong, a déclaré que l’Initiative pour la sécurité mondiale proposait un système international permettant de s’adapter aux profonds ajustements avec un esprit de solidarité et de faire face aux défis sécuritaires complexes et interconnectés avec un esprit gagnant-gagnant. Cette initiative, qui apporte une solution chinoise pour résoudre les problèmes de sécurité mondiaux, éliminer les carences sécuritaires internationales et promouvoir la sécurité commune de l’humanité, a reçu les éloges partagés et une réponse positive de la part de la communauté internationale.

Au cours de l’année écoulée depuis qu’elle a été proposée, l’Initiative pour la sécurité mondiale a obtenu une série d’avancées et de résultats positifs.

« Récemment, la Chine a publié le "Rapport conceptuel sur l’Initiative pour la sécurité mondiale", qui recense 20 orientations de coopération pour répondre aux problèmes actuels de sécurité internationale les plus marqués et les plus urgents. Ce rapport propose également des plateformes et des mécanismes de coopération pour proposer des recommandations et des scénarios. Aujourd’hui, plus de 80 pays et organisations internationales ont exprimé leur appréciation et leur soutien à cette initiative. L’initiative intègre de façon claire plus d’une vingtaine d’accords bilatéraux et multilatéraux entre la Chine et les organisations et pays concernés.

Guidée par les concepts et les principes de cette initiative, la Chine s’efforce de promouvoir la résolution des problèmes dans les régions sensibles, notamment en Iran, dans la péninsule coréenne ou encore au Moyen-Orient. En février de cette année, la Chine a publié la « Position de la Chine sur le règlement politique de la crise ukrainienne ». Cet exposé de position a envoyé un signal fort au reste du monde en faveur d’une résolution pacifique de la crise ukrainienne. La Chine se tient fermement du côté de la paix, mais aussi du côté du dialogue.

Danilo Türk, membre du Forum asiatique de Boao, ancien président de Slovénie et président du Club de Madrid, a déclaré que la crise ukrainienne avait engendré des changements extrêmement importants dans la structure de l’Europe. Nous devons souligner le rôle que peut jouer la Chine dans le processus de paix. Dans la « Position de la Chine sur le règlement politique de la crise ukrainienne » publiée en février, figurait une référence spécifique à la nécessité de respecter l’humanitarisme et tout le monde a approuvé ce point.

« Pour établir un plan de paix, il faut que davantage de pays œuvrent ensemble. Si nous arrivons à cela, nous serons alors proches de la paix », affirme Danilo Türk.

« L’Asie doit développer un concept de sécurité commune pour l’Asie », affirme l’ancien secrétaire général adjoint aux Affaires politiques des Nations unies, Liu Zhenmin. Selon lui, l’ensemble des parties en Asie dépendent des mécanismes de coopération régionale et ont enregistré des succès dans la coopération économique régionale. Sur cette base, toutes les parties peuvent œuvrer ensemble pour créer conjointement un cadre et des principes sécuritaires pour l’Asie.

Graham Allison, ancien doyen de la John F. Kennedy School of Government de l’Université Harvard, pense que la communauté internationale est aujourd’hui confrontée à des risques et des défis multiples. La Chine a déjà démontré sa capacité en matière de diplomatie mondiale, jouant un rôle majeur dans un grand nombre de questions. La Chine et les Etats-Unis, qui sont les deux plus grands pays au monde, peuvent parfaitement coopérer dans de nombreux domaines et apporter des bénéfices à leurs populations respectives, ainsi qu’à la population mondiale.

Moeed Yusuf, l’ancien conseiller national pour la sécurité du Pakistan, a déclaré que la relation de partenariat « par tous les temps » entre le Pakistan et la Chine se maintenait depuis 75 ans, tandis que le partenariat du Pakistan avec les Etats-Unis était établi depuis 37,5 années. « L’ensemble de nos importations proviennent de la Chine, car nous sommes voisins, tandis que l’ensemble de nos exportations sont expédiées en Occident. Si l’on devait nous forcer à prendre parti, cela serait pour nous un choix très problématique et notre économie en serait très affectée. », explique Moeed Yusuf, qui espère que tous les pays parviendront à œuvrer ensemble pour mettre en place un canal de communication mondial. « La Chine n’a jamais forcé le Pakistan à prendre parti. Nous espérons que les pays occidentaux et du monde entier parviendront à faire de même », conclut-il.