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La Chine espère travailler avec l’UE pour supprimer les obstacles entravant l’AGI

French.china.org.cn | Mis à jour le 31. 03. 2023 | Mots clés : UE,AGI,Accord global sur les investissements

La Chine espère sincèrement travailler avec l’Union européenne (UE) pour supprimer les obstacles restreignant la mise en œuvre de l’Accord global sur les investissements (AGI) entre la Chine et l’Union européenne, un accord majeur aujourd’hui au point mort, a déclaré un envoyé chinois à l’UE.

« Nous devrions regarder vers l’avenir. J’ai proposé à mes interlocuteurs de l’UE de lever simultanément les sanctions », a déclaré Fu Cong, le chef de la mission chinoise à l’UE, au cours d’une récente interview avec le magazine Diplomatic World, qui a été postée sur le site officielle de la mission de la Chine à l’UE.

« La Chine est également ouverte à d’autres propositions de la part de l’UE. Tant que la solution se base sur l’égalité et le bénéfice mutuel, la Chine pourra l’envisager », a-t-il laissé entendre.

L’AGI, un accord équilibré, de haut niveau et mutuellement bénéfique, a été atteint à la fin 2020 après 35 cycles de négociations menées sur plus de sept années. Les deux parties ont fait preuve d’une grande flexibilité dans les négociations et cet accord fournira un accès de haut niveau aux marchés respectifs des deux parties lorsqu’il entrera en vigueur.

Pour la première fois, la Chine a donné des engagements d’accès au marché sur tous les secteurs, offrant le niveau le plus complet d’accès au marché à ce jour. Celui-ci couvre non seulement le secteur manufacturier, mais également les nouvelles énergies, l’informatique en nuage, les services financiers, les soins médicaux et d’autres secteurs. 

D’après Fu Cong, l’AGI est en mesure de répondre à un grand nombre d’inquiétudes que les entrepreneurs européens ont vis-à-vis de la Chine. « Je dirais que cet accord bénéficiera grandement aux deux communautés des affaires et portera nos relations économiques à un niveau plus élevé », a-t-il noté.

Les discussions sur cet accord ont été suspendues par le Parlement européen en mai 2021, lorsque la Chine a contré les sanctions imposées par l’UE sur des responsables chinois au sujet du Xinjiang.

« Je ne peux pas garantir que l’AGI pourrait connaître un dégel au cours de 2023, mais du point de vue de la Chine, nous espérons sincèrement faire disparaître les problèmes le plus rapidement possible », avait indiqué Fu Cong au début du mois de mars.

Cet accord majeur continue de faire face à certains vents contraires politiques au sein de l’UE, en dépit de son vaste potentiel pour générer des bénéfices économiques auprès des deux parties.

Cui Hongjian, le directeur du Département des études européennes au sein de l’Institut des études internationales de Chine, note qu’il est difficile pour cet accord de réaliser des percées à court terme, étant donné les pressions croissantes que l’UE impose sur les entreprises et les investissements chinois sous couvert de préoccupations concernant la « sécurité nationale ».

L’UE a développé une panoplie de mesures protectionnistes depuis 2022, qui ont rendu plus difficile pour les entreprises étrangères d’investir dans l’UE et de participer aux marchés publics. L’UE a même interféré avec la coopération de la chaîne d’approvisionnement entre des entreprises étrangères et des entreprises européennes. En conséquence, les opportunités d’investissement pour les entreprises à capitaux étrangers sur le marché de l’UE ont été réduites et les incertitudes des opérations localisées ont augmenté, indique un rapport publié mercredi par l’Agence de promotion de l’Académie du commerce de Chine.

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Source:french.china.org.cn