Le PIB de la Chine a dépassé 121 000 milliards de yuans en 2022, indiquant une reprise solide

La Chine est restée la deuxième économie mondiale l’année dernière, son PIB ayant dépassé 121 000 milliards de yuans (16 500 milliards d’euros) en 2022, indiquant une tendance à la reprise solide malgré les chocs économiques, a déclaré le 28 février le Bureau national des statistiques (NBS).

Selon des responsables et des analystes, bien que la Chine est confrontée aux pressions et aux défis d’une perspective mondiale morose, d’un ralentissement de la demande extérieure et d’un secteur immobilier faible, elle sera malgré tout en capacité de faire face aux vents contraires et d’afficher une croissance notable cette année, ce qui constitue un bon départ pour la construction d’un pays socialiste moderne à tous égards.

« Nous avons les conditions, la confiance et les capacités nécessaires pour parer à de multiples risques et défis », a en ce sens souligné dans un communiqué Sheng Laiyun, directeur adjoint du NBS, ajoutant que la Chine a réussi à faire face aux chocs économiques en 2022, affichant une croissance de 3% d'une année sur l’autre.

De son côté, Louise Loo, économiste senior au groupe de réflexion britannique Oxford Economics, a souligné les données du quatrième trimestre plus solides que prévu et les « pousses vertes de reprise » émergeant dans les activités économiques récentes, ajoutant que « pour le premier trimestre 2023, nous prévoyons une accélération séquentielle de la croissance de la Chine ».

Par ailleurs, a-t-elle indiqué, « alors que la Chine donne la priorité à la relance de l’économie et à la stabilisation de la croissance, nous nous attendons à voir davantage de mesures politiques de relance mises en évidence dans le rapport d’activité annuel du gouvernement (qui sera délivré) au cours des prochaines deux sessions ».

Mme Loo estime toutefois que les exportations continueront également d’être un frein majeur aux perspectives pour 2023, compte tenu de l’assouplissement des conditions de la demande mondiale, d’une éventuelle diminution des stocks dans les principales économies avancées et des cycles baissiers mondiaux des secteurs de la fabrication et des semi-conducteurs.

Enfin, Wu Chaoming, directeur adjoint du Chasing International Economic Institute, a quant à lui exprimé son optimisme et voit une année 2023 robuste, compte tenu de l’optimisation des mesures de lutte contre le COVID-19 de la Chine et du soutien politique macroéconomique plus fort, et cela malgré les pressions et les défis à venir, disant s’attendre à ce que le PIB de la Chine affiche une hausse d’environ 5,3% d’une année sur l’autre cette année, avec une reprise robuste de la consommation, d’autant plus que l’augmentation de l’épargne des ménages au cours des dernières années pourrait se traduire en partie par un rebond des dépenses de consommation.

La Deutsche Bank est également optimiste au sujet du marché chinois et a révisé ses prévisions de croissance économique pour la Chine en 2023 de 4,5% à 6%.

Pour Luo Zhiheng, économiste en chef chez Yuekai Securities, la Chine pourrait fixer l’objectif de croissance du PIB national pour cette année à environ 5% d’une année sur l’autre, soulignant que l’expansion de la demande intérieure et le renforcement de la confiance du marché seront essentiels pour stabiliser la croissance globale.

Selon M. Sheng, du NBS, bien que la Chine fait face à un environnement extérieur plus compliqué et plus sombre, de même qu’à de multiples pressions dues à la baisse de la demande, aux chocs de l’offre et à l’affaiblissement des attentes, l’économie du pays, caractérisée par une forte résilience, un potentiel énorme, une grande vitalité et des perspectives à long terme durabilité, restera solide, notant par ailleurs que les facteurs de production nécessaires au développement de la qualité restent inchangés.

Enfin, ont révélé les données publiées le 28 février par le NBS, la Chine a maintenu sa position de plus grand centre manufacturier du monde, la production à valeur ajoutée du secteur manufacturier atteignant 33 500 milliards de yuans (4 571 milliards d’euros) en 2022.